Une aviatrice saoudienne dévoile ce qu’est d’être une femme pilote en Arabie saoudite

© AP Photo / Altaf QadriPassenger aircraft of the Saudi Arabian Airlines
Passenger aircraft of the Saudi Arabian Airlines - Sputnik Afrique
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Malgré le fait que les femmes ne peuvent pas être pilotes dans l’aviation commerciale en Arabie saoudite, Yasmine al-Maimani, seconde Saoudienne à avoir obtenu sa licence de pilote dans ce pays, veut y travailler.

Yasmine al-Maimani, seconde femme saoudienne à avoir obtenu sa licence de pilote dans son pays, a raconté à Sputnik comment elle avait réalisé ce rêve d'enfance.

«Je savais que travailler comme pilote dans le royaume serait impossible. À un moment donné, j'ai voulu abandonner mes études. Mais quand la première femme Hanadi al-Hindi a obtenu sa licence et est devenue pilote de l'avion du prince al-Walid ben Talal à la Kingdom Holding Company, je me suis inspirée, a-t-elle déclaré.

Avant de passer sa licence en Arabie saoudite, Mme al-Maimani a étudié à l'étranger.

«Le pilotage est mon rêve d'enfance. En 2010, je suis allée me former en Jordanie, où j'ai obtenu la licence de pilote privé PPL. Ensuite, je suis allée aux États-Unis où j'ai passé la licence commerciale (CPL). En 2013, je suis revenue chez moi et j'ai obtenu la licence saoudienne», a-t-elle ajouté.

Toutefois, elle ne peut toujours pas être embauchée comme pilote. Il n'y a pas de précédents d'une femme travaillant dans l'aviation commerciale en Arabie saoudite. Mais, dans le contexte des dernières réformes progressistes réalisées par Riyad, Yasmine al-Maimani a de l'espoir.

«Je voudrais demander au roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud et au prince héritier Mohammed ben Salmane al-Saoud de permettre aux femmes de piloter des avions. Je souhaiterais que les femmes travaillent dans l'aviation et dans les autres domaines toujours considérés comme exclusivement réservés aux hommes», a souligné Mme al-Maimani.

De plus, elle espère qu'en 2030 la moitié des emplois en Arabie saoudite seront occupés par des femmes. Malgré toutes les difficultés, Mme al-Maimani ne souhaite travailler que dans son pays.

«On m'a proposé des postes de pilote dans d'autres pays du golfe Persique, mais je ne veux travailler qu'en Arabie saoudite. C'est pourquoi j'attends une proposition appropriée. Maintenant, je suis employée dans le domaine de la sécurité aérienne. Cette expérience est aussi utile», a conclu l'interlocutrice de Sputnik.

 

 

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