Saluant le rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui conclut que la République islamique d'Iran respecte les engagements qu'elle a pris dans le cadre de l'accord de Vienne sur son programme nucléaire, Moscou a pourtant regretté le fait que Washington continue de saper les efforts des autres pays signataires pour d’appliquer l’accord en question.
«Si les Etats-Unis étaient simplement sortis du JCPOA [le Plan d'action global conjoint, ndlr], cela aurait été regrettable, mais cela n'aurait pas empêché la mise en œuvre de l’accord nucléaire. Le problème est que les États-Unis, recourant au chantage économique et aux menaces de sanctions extraterritoriales, tentent d'empêcher les autres pays de promouvoir cet accord. Ces actions doivent être considérées comme une politique délibérée visant à porter atteinte au JCPOA, qui est l'un des éléments les plus importants du régime de non-prolifération nucléaire dans le monde. C'est une approche totalement irresponsable», a déclaré a déclaré Mikhaïl Oulianov, représentant permanent de la Russie auprès d'organisations internationales ayant leur siège à Vienne.
L'accord sur le nucléaire iranien, intitulé Plan d'action global conjoint, a été signé à Vienne le 14 juillet 2015 par l'Iran, l'Allemagne, la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie. Il a pour l'objectif d'empêcher Téhéran de se doter de l'arme nucléaire en échange de la levée d'une partie des sanctions économiques internationales visant le pays.
Le 8 mai dernier, Donald Trump a annoncé que Washington se retirait de l'accord, avant de signer un décret réinstaurant un certain nombre de sanctions anti-iraniennes, en affirmant chercher à imposer une «pression économique maximale» sur la République islamique. Le locataire de la Maison-Blanche a également promis que toute personne faisant affaire avec l'Iran «ne le ferait pas avec les États-Unis».