Par ses intox dans les médias, Londres met à profit l'affaire Skripal pour augmenter sa pression sur la Russie, a affirmé dans un communiqué Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, sur le site de ce dernier.
«Nous privant de toute information officielle sur ce qui s'est passé, continuant à fournir des intox aux médias et formulant toujours des accusations infondées, le gouvernement britannique a recours à l'affaire Skripal pour poursuivre sa politique de confrontation, ainsi qu'augmenter la pression sur notre pays, former une toile de fond négative et contrecarrer la politique de la Russie sur la scène internationale», a indiqué Maria Zakharova, précisant que les chargés de communication britanniques visaient dès le début ces objectifs.
L'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés en mars dernier à Salisbury et retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière leur empoisonnement. La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient d'ailleurs reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'origine de l'agent innervant utilisé dans la tentative d'assassinat.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a indiqué pour sa part que «l'affaire Skripal» volait en éclats en raison de l'absence de quelque preuve que ce soit de la culpabilité de Moscou. Le ministère a présenté au Foreign Office une soixantaine de notes diplomatiques pour exiger d'accorder à la Russie l'accès à l'enquête et aux citoyens russes impliqués, demander une aide juridique et proposer une coopération, notamment pour organiser une enquête commune. Toutefois, les autorités britanniques n'y ont pas réagi.
Le 5 septembre, le parquet britannique avait formulé aux Russes Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov quatre chefs d'accusation, notamment pour tentative de meurtre de l'ancien officier Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, ainsi que du policier britannique Nick Bailey. La Première ministre britannique a affirmé que les deux suspects étaient des hommes du GRU sans pour autant présenter de preuves pour appuyer ces allégations. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les noms et les photos des deux suspects russes ne prouvaient rien et que l'enquête sur des crimes aussi sérieux exigeait une analyse scrupuleuse et une coopération très étroite entre les structures de l'ordre des deux pays.
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