La Défense russe met en garde contre les tests d'armes biologiques US en Géorgie

© Sputnik . Natalia Selivestrova / Accéder à la base multimédiaLe ministère russe de la Défense
Le ministère russe de la Défense - Sputnik Afrique
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Le ministère russe de la Défense a mis en garde contre les tests d'armes biologiques américaines en Géorgie après avoir analysé les informations fournies par l'ancien ministre géorgien de la Sécurité d'État, Igor Guiorgadze, sur les activités du laboratoire Richard G.Lugar dans ce pays du Caucase.

Le ministère russe de la Défense, qui a analysé les informations données par l'ancien ministre géorgien de la Sécurité d'État Igor Guiorgadzé, a mis en garde jeudi contre les tests d'armes biologiques qui seraient en cours au Centre de la santé publique américain Richard G.Lugar, ouvert en Géorgie en 2011.

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«L'analyse des documents présentés par Igor Guiorgadzé préoccupe le ministre russe de la Défense et témoigne qu'il est hautement probable que les États-Unis mènent leurs activités en contournant les accords internationaux et continuent d'augmenter leur potentiel d'armes biologiques», a indiqué le général Igor Kirillov, chef des troupes de protection radio, chimique et biologique des Forces armées russes.

Ces documents confirment les craintes sur les activités illégales des États-Unis en Géorgie, y compris sur leurs tentatives de contourner la Convention sur l'interdiction des armes biologiques.

«Que trouvons-nous de préoccupant dans ces documents? Avant tout, le fait que deux étages du nouveau bâtiment sont réservés aux unités de troupes terrestres américaines et qu'il y a des zones spéciales pour les patients contaminés par des infections dangereuses», a ajouté Igor Kirillov.

Le nouveau bâtiment de sept étages du Centre de la santé publique Richard G.Lugar a été érigé en Géorgie en 2018. Le Pentagone a débloqué plus de 160 millions de dollars pour les travaux de construction de l'édifice qui abrite des locaux d'administration et des laboratoires, d'après M.Kirillov.

«Les biologistes américains travaillant au centre bénéficient d'une immunité diplomatique conformément à un accord américano-géorgien de 2002 […]. Cela permet aux représentants des forces armées américaines d'accomplir les missions qui leur sont confiées par leur gouvernement, en contournant la législation géorgienne», a noté le responsable russe.

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Parmi les objets d'étude prioritaires du Centre Richard Lugar figurent des agents potentiels d'armes biologiques. Présentant les informations livrées par M.Guiorgadzé, M.Kirillov a noté une image montrant des contrats signés par le ministère géorgien de la Santé publique avec le Walter Reed Army Institute of Research de Washington, un institut des Troupes terrestres américaines, ainsi qu'avec l'administration nationale américaine pour la sécurité nucléaire (NNSA).

«Les documents montrent que les études américaines prioritaires portent sur […] des agents responsables de la tularémie, du charbon, de la brucellose, de la dengue, de la fièvre hémorragique Crimée-Congo et d'autres maladies transmises par le sang», a déclaré le général Kirillov.

Les Américains s'intéressent aussi aux «formes atypiques de la peste» selon le principe «plus c'est atypique, mieux c'est». Ils recherchent des agents responsables de la peste partout en Géorgie, y compris à proximité des frontières russes, d'après M.Kirillov

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Selon le général, les États-Unis multiplient le nombre de leurs laboratoires biologiques et renforcent leur contrôle des collections nationales de micro-organismes pathogènes sur des territoires voisins de la Russie et de la Chine, ce qui constitue une menace biologique permanente pour ces pays.  Des travaux de reconstruction de laboratoires contrôlés par le Pentagone sont en cours en Ukraine, en Azerbaïdjan et en Ouzbékistan.

«Plus de 30 laboratoires contrôlés par les États-Unis et dotés d'un haut niveau de protection biologique fonctionnent dans plusieurs pays et les données officielles de l'Onu le confirment», a précisé le général.

Selon lui, ces laboratoires sont techniquement capables de mener l'ensemble des recherches sur les agents des maladies infectieuses particulièrement dangereuses.

L'ancien ministre géorgien de la Sécurité d'État, Igor Guiorgadzé, a précédemment annoncé avoir demandé au Président américain Donald Trump d'enquêter sur les activités du Centre Richard Lugar qui, selon lui, mènerait des tests sur des humains. Il a évoqué des documents top secrets parlant de 73 personnes, qui seraient mortes respectivement en décembre 2015, en avril et août 2016 alors qu'elles suivaient dans ce laboratoire un traitement avec un nouveau médicament contre l'hépatite C. Selon lui, les documents ne mentionnent aucun nom ou prénom, mais seulement des numéros avec des dates de naissance et le sexe des patients décédés.

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