Un maire du principal parti d’opposition du Cameroun enlevé en zone anglophone

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Les autorités sont toujours sans nouvelles de Donatus Njong, maire de Kumbo, une commune de la partie anglophone du Cameroun. Membre du principal parti d’opposition, le SDF, il pourrait avoir été kidnappé par les «Amba Fighters», des séparatistes armés, qui pratiquent couramment les enlèvements avec demandes de rançon.

Le maire du principal parti d'opposition du Cameroun, le Social Democratic Front (SDF), a été enlevé mercredi 10 octobre dans la région du Nord-Ouest anglophone, enlisée dans un conflit séparatiste qui secoue cette partie du pays depuis le mois d'octobre 2016.

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Joint au téléphone ce matin, Jean Robert Waffo, le chargé de la communication du SDF confirme l'enlèvement de Donatus Njong, maire de Kumbo, une commune de la région du nord-ouest par des bandes armées pour le moment non identifiables.

«Ce que nous savons pour le moment, c'est qu'il a été enlevé alors qu'il se rendait à Bamenda [chef-lieu de la région du Nord ouest, ndlr]» précise-t-il, avant d'ajouter: «son chauffeur a été libéré ce matin.»

Tout porte néanmoins à croire que les ravisseurs seraient des membres des «Amba Fighters», une branche armée sécessionniste très active sur place. Pour l'instant, les revendications des ravisseurs ne sont pas encore connues, ni le sort qui sera réservé au maire enlevé.

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Les enlèvements de personnalité avec demande de rançon sont un mode opératoire courant des miliciens séparatistes anglophones dans les régions du Nord ouest et du sud-ouest du Cameroun.

Cet enlèvement intervient trois jours après l'élection présidentielle du 7 octobre dernier, marquée par un fort d'abstention et des violences dans ces deux régions anglophones du Cameroun, en proie depuis octobre 2016 à une crise sociopolitique, qui s'est muée en conflit armé et où les séparatistes avaient annoncé leur volonté d'empêcher le scrutin.

Depuis le début de cette crise qui a déjà fait des centaines de morts, les organisations internationales dénombrent près de 300.000 déplacés internes. Selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), la crise a déjà fait plus de 20.000 réfugiés camerounais au Nigéria.

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