En les rapatriant dans leur pays d'origine, l'Algérie a sauvé 10.000 mineurs qui étaient exploités par les réseaux de trafic d'êtres humains. C'est ce qu'a affirmé le 11 octobre Saïda Benhebilès, la présidente du Croissant-Rouge algérien (CRA), lors de son passage à la chaîne 1 de la radio nationale algérienne. Selon elle, les migrants que son pays a reconduits au Niger n'ont pas été maltraités et l'État algérien a mis en œuvre tous les moyens nécessaires pour que l'opération se fasse dans le respect de la dignité humaine et des lois du pays, selon le site d'information Algeriepatiotqiue.
«L'Algérie a rapatrié 10.000 mineurs qui étaient exploités par des réseaux de traite de personnes», a affirmé la responsable humanitaire, en soulignant que «les autorités ont pris en charge ces mineurs mais aussi des femmes qui auraient subi des agressions sexuelles».
Dans le même sens, tout en rappelant que l'Algérie a rapatrié 8.600 migrants entre août et décembre 2017, Mme Benhebilès a souligné que pour assurer le bon déroulement de ces opérations «l'Algérie a mobilisé 609 bus climatisés et 141 camions pour leurs bagages».
Le 9 octobre, Felipe Gonzalez Morales avait écrit dans son rapport remis à l'Onu: «J'appelle le gouvernement algérien à cesser immédiatement les expulsions collectives de migrants [africains] vers le Niger». «Les migrants sont raflés à leurs domiciles en pleine nuit […] sans même avoir le temps de s'habiller, de prendre leurs affaires et leurs économies», a-t-il ajouté. Ils sont emmenés dans des postes de police, «battus» puis déportés par bus vers la frontière du Niger, où ils doivent marcher pour rejoindre la ville la plus proche, accuse encore le rapport, en précisant que parmi ces derniers, de nombreux migrants «vivaient et travaillaient depuis plusieurs années en Algérie, où leurs enfants étaient nés et scolarisés».