Livraisons d’armes à Riyad: Macron évoquerait implicitement la «démagogie» de Merkel

© REUTERS / Fabrizio BenschEmmanuel Macron et Angela Merkel à Berlin
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Emmanuel Macron a pris pour cible les pays qui, par «pure démagogie», veulent cesser d’exporter des armes vers l’Arabie saoudite en raison de l’affaire Khashoggi, critiquant implicitement son alliée européenne Angela Merkel.

Dénonçant la «pure démagogie» des pays qui ont l'intention d'arrêter les exportations d'armes vers l'Arabie saoudite en raison du scandale Khashoggi, le Président de la République aurait critiqué implicitement Angela Merkel.

«C'est pure démagogie que de dire d'arrêter les ventes d'armes» à Riyad suite à l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, a déclaré M. Macron cité par l'AFP.

Selon lui les ventes d'armes n'ont «rien à voir avec M. Khashoggi, il ne faut pas tout confondre». L'AFP signale que ce fut une rare expression publique de désaccord avec sa principale partenaire en Europe.

«Je suis très admiratif envers ceux qui, avant de savoir, disent "on ne vendra plus d'armes"! Ils en vendent déjà parfois plus que la France à travers les joint-ventures (coentreprises, ndlr) qu'ils ont!» a dit le Président français au cours d'une conférence de presse à Bratislava, en réponse à la question d'une journaliste sur les appels de l'Allemagne et de l'Autriche à cesser les ventes d'armes à Riyad.

L'artillerie saoudienne (image d'illustration) - Sputnik Afrique
Merkel sur l'affaire Khashoggi: l'exportation d'armes vers l'Arabie saoudite impossible
Lors d'un rassemblement avec les chefs de son parti, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que les exportations d'armes vers l'Arabie saoudite ne pouvaient continuer «dans les circonstances actuelles», condamnant «avec la plus grande fermeté» la mort du journaliste saoudien. Cependant, l'Allemagne est pour l'heure seule à proposer une telle mesure.

Une déclaration semblable a été faite par Justin Trudeau. Le Premier ministre canadien s'est dit prêt à annuler un contrat d'armement de près de 10 milliards d'euros portant sur la livraison à Riyad de véhicules blindés légers, ces propos furent tenus dans une émission télévisée enregistrée la veille des aveux saoudiens. Il est vrai que depuis, l'exécutif canadien reste vague quant aux mesures qu'il pourrait prendre vis-à-vis de Riyad dans cette affaire.

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