Les Allemands ont été particulièrement alarmés par les publications des médias allemands, plus particulièrement celles de Die Welt et Die Zeit, concernant les projets américains de se retirer du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI).
De nombreux lecteurs craignent que le déploiement en Europe de missiles américains puisse placer le continent tout entier en première ligne dans l'hypothèse d'un conflit d'envergure entre les États-Unis et la Russie, tandis que le territoire américain resterait relativement préservé.
«S'il y a une guerre, ce sera nous la cible, pas les États-Unis», signale Stan Lee.
«Imaginez que la Russie installe des boucliers de défense antimissile au Mexique et au Canada, et organise des exercices militaires sur ce terrain. Combien de temps les États-Unis resteraient-ils silencieux?», s'est interrogé Axel F.
«Il ne faut pas oublier qu'une possible guerre aurait lieu à notre porte et non outre-Atlantique» a noté House B.
Certains lecteurs ont imputé la montée de tension à la Russie, rappelant le déploiement de systèmes de missile à Kaliningrad.
«La Russie a depuis longtemps installé des missiles à Königsberg (ancien nom de Kaliningrad, ndlr)», a écrit Alexander M.
Ce à quoi d'autres ont rétorqué que les missiles en question se trouvaient sur le territoire russe.
«Ce sont des missiles russes sur le territoire russe et non pas américains en Pologne ou en Roumanie», a ainsi réagi Lutz G.
«Je ne veux pas de missiles russes ou américains dans mon jardin», a conclu BavariaOne.
Signé le 8 décembre 1987 par le Président Ronald Reagan et le secrétaire général du Parti communiste d'Union soviétique Mikhaïl Gorbatchev, le Traité FNI visait à détruire en trois ans les missiles d'une portée de 500 à 5.500 km. En 1991, les conditions prévues par l'accord avaient été remplies: Moscou avait détruit plus de 1.700 missiles balistiques et de croisière basés au sol, et Washington 859. Conclu pour une durée indéterminée, le Traité permet à chacune des parties de le quitter en justifiant l'indispensabilité de son retrait.