Donald Trump a rapidement condamné ce qu'il considère comme une «action diabolique» et un «meurtre de masse».
All of America is in mourning over the mass murder of Jewish Americans at the Tree of Life Synagogue in Pittsburgh. We pray for those who perished and their loved ones, and our hearts go out to the brave police officers who sustained serious injuries…
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 27 октября 2018 г.
Quant à sa fille Ivanka Trump, qui s'est convertie au judaïsme en 2009, elle a déclaré que son pays était «plus fort que les actes d'un antisémite pervers et sectaire».
America is stronger than the acts of a depraved bigot and anti-semite.
— Ivanka Trump (@IvankaTrump) 27 октября 2018 г.
All good Americans stand with the Jewish people to oppose acts of terror & share the horror, disgust & outrage over the massacre in Pittsburgh.
We must unite against hatred & evil.
God bless those affected
Les communautés juives partout dans le monde se sont évidemment senties concernées par cette sanglante attaque. Particulièrement celles de Montréal, ville nord-américaine où vivent plusieurs milliers de juifs.
Les juifs du Québec réagissent en grand nombre
Pour David Ouellette, le directeur du Centre consultatif des relations juives et israéliennes de Montréal (CIJA), les juifs québécois sont profondément choqués par la tragédie. Dans l'ensemble, ils ne sont toutefois pas du tout surpris par cet événement. Le signe d'une profonde inquiétude quant à leur situation.
«Nous ne sommes pas surpris. Nous sommes choqués, mais nous ne sommes pas surpris. Parce que ça fait maintenant une vingtaine d'années que nous assistons à une libération de la parole antisémite dans la sphère publique, que ce soit sur les médias sociaux ou dans les sections de commentaires des médias traditionnels. Il y a aussi une libération de la parole antisémite dans certaines mosquées.»
«Dans les dernières années, nous avons assisté à plusieurs assassinats de juifs en Europe. Ce n'est pas non plus la première fois aux États-Unis que des juifs sont tués parce que juifs. Donc non, nous ne sommes pas étonnés [de ce crime, ndlr], parce qu'il y a un climat propice à ça», a affirmé M. Ouellette en entrevue avec Sputnik.
Sans généraliser, David Ouellette croit que certains médias tendent à minimiser la montée de l'antisémitisme dans le monde. En effet, plusieurs grands médias se montreraient «insensibles à la haine des juifs», préférant se concentrer sur la discrimination dont souffriraient des groupes plus «populaires» comme les musulmans. David Ouellette ne nie pas l'influence du politiquement correct sur ce phénomène.
«Plus tôt cette année, nous avons vu que les médias étaient insensibles à l'antisémitisme quand nous avons dénoncé les appels à la mort des juifs dans deux mosquées montréalaises. Il y a eu peu d'écho dans les médias. Ça, c'est quelque chose qui nous préoccupe et qui nous déçoit énormément.»
Ici, M. Ouellette fait notamment référence à une affaire qui remonte à mars 2017. À cette époque, RT avait été la première chaîne d'informations à dévoiler qu'un imam jordanien appelait au meurtre des juifs dans une mosquée de Montréal. Une information qui avait été ensuite timidement reprise par d'autres grands médias.David Ouellette déplore aussi que certains crimes antisémites soient vus comme plus «acceptables» lorsqu'ils ne sont pas commis par des gens d'extrême droite. Si le tueur de Pittsburgh était issu d'un mouvement d'extrême gauche, il estime que certains médias auraient fait un travail un peu moins rigoureux dans le traitement de l'affaire.
«Il y a une sensibilité à géométrie variable envers l'antisémitisme, dépendamment de qui en est l'auteur. On tend à fermer les yeux sur l'antisémitisme de l'extrême gauche, tout comme l'antisémitisme islamiste», a affirmé le directeur du Centre consultatif des relations juives et israéliennes de Montréal.
Par contre, David Ouellette estime que le Canada reste encore beaucoup moins touché par l'antisémitisme que d'autres pays, comme les États-Unis, la France et le Royaume-Uni. Une réalité dont se montreraient conscients les juifs canadiens et québécois, malgré leurs profondes inquiétudes:«Par contre, la crise de la légitimité démocratique au Canada est beaucoup moins accentuée qu'en Europe et aux États-Unis. Somme toute, au Québec et au Canada, il y a certes des mouvements groupusculaires [antisémites, ndlr], mais ils ne sont pas représentatifs d'une vague de fond au sein de l'opinion publique. Il y a aussi des groupes antisémites chez nous, mais ils demeurent somme toute plus marginaux», a conclu M. Ouellette.
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