«Les frappes turques dans le nord de la Syrie, notamment si elles visent les zones où sont déployées les forces américaines, nous préoccupent particulièrement», a déclaré le 31 octobre Robert Palladino, le porte-parole du Département d'Etat américain lors d'une conférence de presse à Washington.

Par ailleurs, cette offensive turque dans la région a eu des répercussions sur la campagne de lutte antiterroriste en Syrie. Le colonel Sean Ryan, porte-parole de la coalition dirigée par les États-Unis et luttant contre le groupe djihadiste Daech*, a indiqué le 1er novembre sur Twitter que les Forces démocratiques syriennes dirigées par les Kurdes avaient suspendu temporairement leur offensive dans la région.
Le président Recep Tayyip Erdogan s'est engagé à «écraser» les militants séparatistes kurdes opérant en Syrie le long de la frontière avec la Turquie, considérés comme une extension du groupe séparatiste kurde du PKK et qualifié d'organisation terroriste par Ankara, les États-Unis et l'Union européenne. Erdogan a qualifié de «sans fondement» les inquiétudes du Pentagone selon lesquelles l'offensive militaire turque pourrait compromettre la lutte contre Daech* dans l'est de la Syrie, où la force kurde est un combattant clé.Soucieux de ne pas aggraver la situation, les forces turques et américaines ont entamé des patrouilles conjointes dans des zones rurales de la ville de Manbij, située dans le nord-ouest de la Syrie, a annoncé le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar. La Turquie continue toutefoi à insister que les forces kurdes à Manbij se retirent de la ville.
*Organisation terroriste interdite en Russie
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