Des pierres contre les soldats? Trump pourrait autoriser l’armée à tirer sur les migrants

© REUTERS / Carlos Garcia RawlinsA man part of a caravan of thousands of migrants from Central America en route to the U.S, throws a stone to the Mexican Police as they try to pull down the border gate with the intention to carry on their journey, in Tecun Uman, Guatemala, October 28, 2018.
A man part of a caravan of thousands of migrants from Central America en route to the U.S, throws a stone to the Mexican Police as they try to pull down the border gate with the intention to carry on their journey, in Tecun Uman, Guatemala, October 28, 2018. - Sputnik Afrique
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Donald Trump a assuré le 1er novembre que l’armée américaine pourrait être amenée à ouvrir le feu sur les migrants tentant d'entrer illégalement aux États-Unis si ces derniers lançaient des pierres en direction des soldats. Alors que les élections de mi-mandat approchent, la déclaration fait polémique.

«S'ils veulent lancer des pierres sur notre armée, notre armée répliquera.» La dernière saillie polémique de Donald Trump fait réagir en Amérique. Le locataire de la Maison-Blanche s'exprimait le 1er novembre dans le cadre d'un discours consacré à l'immigration. Plusieurs «caravanes» de migrants originaires d'Amérique centrale se dirigent actuellement vers la frontière américano-mexicaine. Donald Trump a rappelé que plusieurs d'entre eux avaient jeté des pierres «perfidement et violemment» sur les forces de l'ordre mexicaines alors qu'ils passaient la frontière en provenance du Guatemala. Le Président américain avait annoncé la veille que jusqu'à 15.000 soldats pourraient être mobilisés à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

«Je leur ai dit (aux soldats) de considérer cela (une pierre) comme un fusil. S'ils (les migrants) lancent des pierres comme ils l'ont fait envers la police et l'armée mexicaine, je dis, considérez cela comme un fusil», a lancé Donald Trump depuis la Maison-Blanche.

Interrogé sur ces déclarations par l'AFP, un porte-parole du Pentagone a préféré botter en touche et ne pas faire de commentaire sur des «situations hypothétiques». «Nos troupes sont des professionnels entraînés qui disposent toujours du droit fondamental de légitime défense», a-t-il ajouté, avant de rappeler que l'armée était présente en «soutien» des gardes-frontières.

​Ces déclarations fracassantes interviennent dans un contexte électoral chargé. Les élections de mi-mandat se tiendront le 6 novembre. Et comme lors de la course pour la Maison-Blanche, Donald Trump met l'accent sur l'immigration.

«C'est une invasion», a-t-il martelé le 1er novembre. Il a également annoncé qu'il s'apprêtait à signer un décret à ce sujet la semaine prochaine, sans apporter plus de précisions sur son contenu. Avant d'ajouter que les États-Unis n'accepteront plus de demandes d'asile venant d'un individu qui ne serait pas passé par un poste de frontière officiel.

D'après le locataire de la Maison-Blanche, les migrants qui seront arrêtés à la frontière seront placés dans des camps constitués de tentes ou d'autres installations. Ils y demeureront jusqu'à leur expulsion ou leur acceptation sur le territoire américain.

​Le 31 octobre, Donald Trump a publié sur Twitter un clip de campagne qui mêle notamment des images de migrants en provenance du Honduras et des extraits du procès d'un trafiquant de drogue mexicain se moquant de la justice. CNN, chaîne de télévision réputée hostile au Président américain, a qualifié la vidéo de raciste. Pour le sénateur Républicain Jeff Flake, Donald Trump «touche le fond».

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