La «troïka de la tyrannie», le nouvel ennemi de Washington

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Après «l’empire du mal», qui désignait l’URSS dans les années 1980 et «l’axe du mal», qui qualifiait les pays réputés soutenir le terrorisme dans les années 2000, un nouveau concept est venu de Washington pour identifier les ennemis des États-Unis: c’est la «troïka de la tyrannie».

Les États-Unis de Donald Trump et de ses faucons a un nouvel ennemi! Dans un discours sur la politique de Washington concernant l'Amérique latine, John Bolton, conseiller à la sécurité du Président américain a identifié trois pays composant, selon lui, la «troïka de la tyrannie» sur le continent.

Cette «troïka» maléfique est formée de pays socialistes et ouvertement opposés à l'interventionnisme de Washington en Amérique latine. On y retrouve le Venezuela bolivarien de Nicolas Maduro, le Nicaragua de Daniel Ortega et Cuba, où Miguel Diaz-Canel a succédé aux frères Castro.

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Depuis les années 1980, les États-Unis ont pris l'habitude de nommer leurs «ennemis» sur la scène internationale de manière à les faire passer pour les «méchants» dans une vision du monde très manichéenne. En 1983, en pleine Guerre froide, Ronald Reagan avait qualifié l'URSS d'«empire du mal» afin de vendre son programme militaire de guerre des étoiles en agitant le chiffon rouge de l'agressivité soviétique.

Près de 20 ans plus tard, c'est George W. Bush qui employait une formule similaire, largement reprise depuis. C'est en 2002, lors du premier discours sur l'état de la nation depuis les attentats du World Trade Center, que le Président américain a parlé pour la première fois d'un «axe du mal», pour définir les pays réputés soutenir le terrorisme et chercher à obtenir des armes de destruction massive. À l'époque, cet «axe du mal» comprenait l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord, mais l'actuel conseiller à la sécurité de Donald Trump l'a élargi à Cuba ainsi qu'à la Libye et à la Syrie.

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Trois ans plus tard, en 2005, la secrétaire d'État américaine développait un nouveau concept pour identifier les ennemis de Washington, cette fois en se basant sur le régime politique sur place. Elle décrivait ainsi six «avant-postes de la tyrannie»: la Biélorussie, le Zimbabwe, la Birmanie, la Corée du Nord, l'Iran et, une fois de plus, Cuba.

Le Venezuela et le Nicaragua s'ajoutent ainsi à la liste des ennemis «officiels» des États-Unis et s'exposent à des sanctions. C'est d'ailleurs ce qu'a annoncé John Bolton dans son discours le 1e novembre dernier. Le conseiller de Donald Trump a déclaré que Washington mettrait en place de nouvelles sanctions contre une douzaine d'entités cubaines à cause de leurs liens avec l'armée révolutionnaire, ainsi que contre les régimes des deux autres pays composant cette «troïka de la tyrannie».

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