Le journal South China Morning Post a annoncé que les autorités du Royaume-Uni avaient donné leur feu vert pour la vente à la Chine d'équipements, de composants, de logiciels et de technologies liés aux radars militaires de fabrication britannique, ce qui pourrait provoquer une réaction négative, voire la panique, à Washington. Sputnik a essayé de comprendre quelles conséquences pourrait avoir cette décision de Londres.
Le plus curieux dans cette histoire est le fait que Londres n'ait imposé au fournisseur aucun montant du contrat et n'a ainsi pas limité l'accès des militaires chinois aux technologies de radars modernes.
Cette décision du gouvernement britannique a été commentée pour Sputnik par Mei Xinyu, expert de l'Institut de la coopération économique et commerciale internationale près le ministère chinois du Commerce.
«Il ne fait pas de doute que dans le monde occidental, le Royaume-Uni est l'allié le plus fidèle des États-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale, l'époque de la guerre froide et jusqu'à nos jours. Cependant, les intérêts nationaux du Royaume-Uni et des États-Unis ne coïncident pas totalement… Je crois qu'avant la conclusion du contrat, le Royaume-Uni et la Chine ont bien réfléchi. Londres comprend que dans certains domaines les technologies chinoises ont déjà atteint un niveau non négligeable. Si le Royaume-Uni ne vend pas ses équipements radars à la Chine, cela ne changera pas grand-chose. Tandis que la conclusion du contrat promet des bénéfices», estime l'expert.
La coopération entre les spécialistes chinois et britanniques dans le domaine des radars pourrait être une grande surprise pour Washington. Un des principaux experts britanniques dans ce domaine, le professeur Hugh Griffiths, a récemment reçu en Chine une récompense prestigieuse, la Outstanding Contribution Award for Chinese Radar International Development. Les concepteurs chinois ont entamé les tests d'un prototype de radar quantique et, en développant cette technologie, la Chine est intéressée par des échanges avec des spécialistes étrangers. Si les États-Unis s'opposent à toute coopération, l'histoire de la livraison de radars britanniques témoigne que tout n'est pas si négatif pour la Chine. Si quelqu'un se fait coincer, ce sont les États-Unis.