Riyad: la place de Mohamed ben Salmane serait menacée par des membres de la famille royale

© AP Photo / Etienne Oliveau/PoolMohammed ben Salmane
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Certains membres de la famille royale saoudienne se proposent d’empêcher le prince héritier Mohammed ben Salmane d'accéder au trône de Riyad suite au scandale provoqué par l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, selon Reuters.

Des membres de la famille royale saoudienne s'évertuent à empêcher le prince héritier Mohammed ben Salmane, alias MbS, d'accéder au trône, suite au tollé provoqué dans la communauté internationale par le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, a appris Reuters de sources proches de la Cour royale.

L'agence de presse indique ainsi que «plusieurs dizaines de princes» veulent «un changement dans l'ordre de succession mais n'agiront pas tant que le roi Salmane âgé de 82 ans est toujours vivant».

«Il est peu probable que le roi Salmane tourne le dos à son fils préféré MbS», affirment les sources.

Les membres de la famille royale voudraient que le frère cadet du roi Salmane, le prince Ahmed ben Abdoulaziz, âgé de 76 ans, lui succède.

D'après l'un des informateurs, le prince Ahmed, le seul frère du roi Salmane encore en vie, aurait le soutien de membres de la famille royale, des services de sécurité et de plusieurs puissances occidentales.

Selon l'enquête menée par la CIA, le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, aurait ordonné l'assassinat du journaliste et dissident Jamal Khashoggi.

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Ce journaliste a été tué le 2 octobre dernier au consulat saoudien à Istanbul, où il s'était rendu pour effectuer des démarches administratives. Après avoir d'abord nié le meurtre, les autorités saoudiennes ont fini par reconnaître que l'éditorialiste avait trouvé la mort lors d'une opération «non autorisée». Plus d'un mois après sa mort, son corps n'a toujours pas été retrouvé. Les autorités saoudiennes démentent avoir ordonné son assassinat.

La Turquie mène sa propre enquête sur cette affaire. Le 31 octobre, le procureur général d'Istanbul a annoncé que, dès son arrivée au consulat, Jamal Khashoggi avait été tué par strangulation, son corps ayant par la suite été démembré. La Turquie a réaffirmé le 19 novembre attendre le «bon moment» pour publier les enregistrements du meurtre.

Le journaliste s'était exilé en 2017 aux États-Unis et publiait régulièrement dans le journal The Washington Post des tribunes critiques envers l'héritier du trône saoudien.

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