Crise sécessionniste au Cameroun, une vingtaine de collégiens kidnappés

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Au moins 20 élèves d'un établissement secondaire de la région anglophone du Sud-Ouest du Cameroun ont été enlevés ce mardi 20 novembre. Selon des témoins, 10 hommes armés ont pris d'assaut un collège privé, enlevant également le principal. C'est le deuxième plus grand kidnapping depuis le déclenchement de la crise des régions anglophones.

Mardi 20 novembre, 10 hommes armés ont pris d'assaut le collège privé «Lords Bilingual Secondary School» de Kumba, chef-lieu du Département de la Meme, dans la région sécessionniste du Sud-Ouest du Cameroun. Ils ont enlevé au moins 20 élèves et le principal de cet établissement scolaire, selon des témoins. Des sources proches des autorités dans la région du Sud-Ouest confirment cet enlèvement, même si elles n'apportent pas plus d'information sur le nombre exact d'élèves enlevés ni sur l'identité des ravisseurs.

Crise séparatiste au Cameroun, la conférence générale des anglophones reportée
Ce rapt est l'un des plus importants kidnappings dans cette zone depuis le début de la crise des régions séparatistes anglophones qui a éclaté il y a deux ans. Le 5 novembre dernier, 82 personnes, parmi lesquelles 79 écoliers, avaient été kidnappées à Bamenda, cette fois dans le Nord-Ouest du Cameroun, l'autre région sécessionniste du pays. Les otages avaient retrouvé la liberté quelques jours plus tard.

Ces enlèvements sont généralement attribués aux groupes armés séparatistes. Les responsables des établissements scolaires ont souvent reçu des menaces du mouvement sécessionniste, qui attaque les écoles encore ouvertes. Une situation qui les a très souvent obligés à stopper les cours et à renvoyer les élèves chez eux.

Ville de Buéa, Cameroun - Sputnik Afrique
Deux profs d'université enlevés dans le sud-ouest séparatiste du Cameroun
Dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, une crise sociopolitique sans précédent s'est installée fin 2016. Elle s'est transformée fin 2017 en conflit armé, faisant des centaines de morts. Les organisations internationales dénombrent près de 300.000 déplacés internes. Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), la crise a déjà fait plus de 20.000 réfugiés camerounais au Nigéria.

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