Protestations en Haïti: un véhicule gouvernemental aurait percuté la foule (vidéo)

© AFP 2023 HECTOR RETAMALManifestations à Port-au-Prince
Manifestations à Port-au-Prince - Sputnik Afrique
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Une voiture du gouvernement haïtien aurait perdu le contrôle et foncé sur un groupe de personnes. Des manifestants auraient ensuite incendié le véhicule.

La quatrième journée consécutive de violentes manifestations à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, a coûté la vie à au moins six personnes mercredi, relate The Associated Press.

Une voiture du gouvernement haïtien aurait perdu le contrôle et foncé sur un groupe de personnes. Les manifestants auraient ensuite incendié le véhicule, ajoute l'agence.

La grève générale contre le gouvernement de Jovenel Moise a provoqué de graves perturbations dans la capitale. Les écoles, les entreprises et les bâtiments gouvernementaux restent fermés.

Tentative d’assassinat du Président d'Haïti (image d'illustration) - Sputnik Afrique
Des coups de feu retentissent en marge d’un hommage dirigé par le président haïtien
Dimanche dernier, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les principales villes d'Haïti pour dénoncer la corruption et pour réclamer la démission immédiate du président Jovenel Moïse. Il est accusé de ne pas avoir enquêté sur des allégations de corruption impliquant un précédent gouvernement et des détournements de fonds dans le cadre d'un programme d'assistance pétrolière vénézuélien.

Depuis cet été, les manifestations se multiplient pour réclamer la reddition des comptes dans le cadre du dossier Petrocaribe, du nom du programme de prêt en matière d'achats des produits pétroliers proposé par le dirigeant vénézuélien Hugo Chavez et conclu en 2005 entre le Venezuela et plusieurs pays des Caraïbes et d'Amérique latine. Petrocaribe a permis aux pays participants d'acheter des produits pétroliers bon marché à des taux d'intérêt réduits.

En 2016 puis en 2017, deux enquêtes du Sénat haïtien sur la malversation de près de deux milliards de dollars de ce fonds avaient épinglé une douzaine d'anciens ministres, membres du parti actuellement au pouvoir, mais jamais les rapports n'ont été suivis de poursuites judiciaires.

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