«Facteur de déstabilisation sérieux»: l’avis de Poutine sur la ligne US dans les Balkans

© Sputnik . Ilya Pitalev / Accéder à la base multimédiaVladimir Poutine
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Le cap politique choisi par les États-Unis et certains pays occidentaux pour renforcer leur domination dans les Balkans est un facteur de déstabilisation pour la région, a déclaré Vladimir Poutine dans une interview aux médias serbes.

Le Président russe a donné une interview aux journaux serbes Pilitika et Večernje novosti dans laquelle il a évoqué le rôle des États-Unis et de certains pays occidentaux dans la région des Balkans.

«Si nous parlons de la situation dans les Balkans, un facteur de déstabilisation sérieux est la ligne des États-Unis et de certains pays occidentaux visant à consolider leur domination dans la région», a déclaré M.Poutine.

En poursuivant qu'«encore en 1999, les forces de l'Otan, sans sanction de l'Onu, ont bombardé la Yougoslavie pendant deux mois et demi, rejetant par la force la province autonome du Kosovo».

«Et en 2008, Washington et ses alliés ont soutenu la déclaration illégitime de l'indépendance du Kosovo», a-t-il ajouté.

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«En 2017, contrairement à l'opinion de la moitié de la population, le Monténégro s'est fait entraîner dans l'Otan. Ils ont eu peur de tenir un référendum sur cette question et le pays traverse donc une période d'instabilité politique», a dit M.Poutine.

Selon lui, l'année dernière «pour l'inclusion forcée de la République de Macédoine dans l'Otan, un processus d'adoption d'amendements constitutionnels, de changement de nom de cet État et de révision des fondements de l'identité nationale macédonienne a même été lancé».

«Dans le même temps, la volonté des électeurs macédoniens a été ignorée. Le référendum sur le changement de nom de l'État a échoué, mais les pressions extérieures ont continué», a souligné le Président russe.

«Notre pays, connaissant et comprenant la complexité des Balkans et l'histoire de la région, l'a toujours considérée comme un espace de coopération constructive», a déclaré Vladimir Poutine.

«Notre priorité absolue est donc de contribuer au renforcement de la sécurité et de la stabilité régionale. Nous voulons que les droits et les intérêts des pays et des peuples des Balkans soient respectés et que le droit international soit appliqué», a conclu le chef du Kremlin.

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En 1999, la confrontation armée entre les militaires albanais de l'Armée de libération du Kosovo (UÇK), d'une part, et l'armée et la police serbes, de l'autre, avaient abouti aux bombardements de la Yougoslavie par l'Otan.

Les 17 et 18 mars 2004 avaient éclaté au Kosovo-Métochie des pogroms ainsi qu'une vague d'exactions anti-serbes et anti-orthodoxes sous les yeux des représentants de l'Otan et de l'Onu.

Le parlement kosovar a unilatéralement proclamé l'indépendance du Kosovo envers la Serbie en février 2008. À l'heure actuelle, 105 pays reconnaissent le Kosovo, alors que Pristina affirme qu'il y en a 117. Plus de 60 pays sont contre la reconnaissance du Kosovo, parmi lesquels la Chine, l'Inde, Israël, la Russie et cinq pays membres de l'Union européenne.

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