Esclaves du Net: une famille italienne reste cloîtrée chez elle pendant plus de 2 ans

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Des plaies aux pieds, des corps squelettiques, une mauvaise hygiène et une nourriture composée uniquement de biscuits et de bonbons est le prix qu'une famille italienne a payé pour rester toujours connectée et ne rien rater sur la Toile.

Pendant deux ans et demi, une famille de Salento, dans la région des Pouilles au sud de l'Italie, a vécu sans jamais sortir, scotchée à l'ordinateur, a relaté la presse italienne. Qui plus est, le fils du couple, un adolescent de 15 ans, risquait de tomber dans le piège de la Baleine bleue, jeu soupçonné d'être à l'origine de plusieurs accidents.

Ce cas se distingue par le fait qu'il concerne une famille entière.

«L'élément nouveau de cette histoire est l'implication des adultes, des deux parents», a expliqué le président de l'ordre des psychologues des Pouilles, Antonio Di Gioia, cité par le Corriere della Sera.

Le père, la mère et le fils sont restés cloîtrés dans leur maison dans de mauvaises conditions d'hygiène et n'ont survécu que grâce à des collations, des biscuits et des bonbons, achetés par le quatrième membre de la famille, une fillette de neuf neuf ans, la seule à avoir quitté son domicile pour aller à l'école, précisent encore les médias.

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Les services sociaux ont été alertés par l'école fréquentée par l'enfant, l'apparence négligée de celle-ci ayant attiré l'attention de ses professeurs. Elle était la seule à quitter la maison et c'est elle qui a permis à la famille de survivre, faisant des achats avec la petite pension d'invalidité de leur père, indiquent les médias. Leur fils était dans une triste condition physique, sous-alimenté. Qui plus est, il avait des plaies aux pieds, qui se sont infectées, et il ne pouvait plus marcher.

Aujourd'hui, les deux parents sont suivis par des spécialistes qui doivent les arracher à leur dépendance au Web, ajoutent les journaux.

Cette tendance a été enregistrée au Japon dans les années 1990 et le phénomène a été appelé hikikomori. Ce terme signifie «se cloîtrer», ne plus sortir. Les Japonais désignent ainsi les personnes qui vivent en retrait social, le plus souvent enfermées chez elles, sans contact avec l'extérieur pendant des mois, voire des années. Selon une enquête précédemment publiée par Le Figaro, en France, ils seraient plusieurs dizaines de milliers d'adolescents et de jeunes adultes à vivre reclus dans leur chambre.

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