À Tunis, le Maroc pointe à nouveau «la politique hégémonique» de l’Iran

© AP Photo / Abdeljalil BounharDrapeau du Maroc
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Dimanche 3 mars, à Tunis, le ministre de l’Intérieur marocain a averti ses homologues arabes contre la politique «hégémonique» iranienne, ainsi que le soutien que Téhéran apporte au «terrorisme» et au «séparatisme». Auparavant, l’Iran a pourtant nié ces accusations qui ont servi «de prétexte» à la rupture des relations diplomatiques.

Lors de l'ouverture du 36e conseil des ministres arabes de l'Intérieur, dimanche 3 mars, à Tunis, Abdelouafi Laftit, ministre marocain de l'Intérieur, a à nouveau accusé l'Iran d'avoir une «politique hégémonique» au sein du monde arabe et «de financer le terrorisme». Il a par ailleurs rappelé que son pays avait déjà été la cible de Téhéran qui a, selon Rabat, apporté un soutien au Front Polisario dans le conflit au Sahara occidental.

Dans son discours, le responsable marocain a pointé «les manœuvres iraniennes qui attisent les antagonismes tribaux et les luttes internes pour déstabiliser les pays arabes, afin de baliser la voie à son idéologie». Dans ce cadre, M.Laftit a rappelé que «le royaume [du Maroc, ndlr] a constitué une cible de ces manœuvres abjectes, tendant à menacer la sécurité nationale et à terroriser les citoyens marocains en soutenant les séparatistes et ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc [le Front Polisario dans le conflit au Sahara occidental, ndlr]».

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Dans le même sens, le responsable a expliqué que la stratégie iranienne visait tous les pays arabes et qu'elle se dépolit «à travers des moyens iniques, dans le but de semer la discorde». «Les manœuvres de Téhéran sont orchestrées à travers l'adoption d'une politique destructrice et le soutien financier et militaire aux actes de violence et de terrorisme», a-t-il affirmé.

Depuis, les autorités iraniennes n'ont pas encore réagit à ces nouvelles accusations marocaines.

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Le 1er mai 2018, le Maroc avait annoncé la rupture des relations avec Téhéran, reprochant au Hezbollah, allié de Téhéran, d'accorder un soutien militaire au Front Polisario. Téhéran a «fermement» démenti ces accusations, déplorant qu'elles aient servi de «prétexte» à une rupture diplomatique.

Après la décision de Rabat de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, la Ligue des États arabes a déclaré être solidaire du Maroc.

Une semaine plus tard, le 8 mai 2018, Donald Trump a annoncé qu'il retirait son pays de l'accord signé à Vienne en juillet 2015, en vertu duquel l'Iran a accepté de brider son programme nucléaire en s'engageant à ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales visant la République islamique.

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