Un extrait d'un reportage de TF1 sur un Tunisien dont l'expulsion de France a été décidée par la justice a été diffusée lundi sur Twitter et a attiré l'attention.
"C'est la honte pour la France si on m'expulse"… En fait non, c'est plutôt la honte pour la France d'avoir gardé ce clandestin tunisien sur son sol pendant 5 ans! DEHORS! ✈ pic.twitter.com/hAI3rNn6iO
— Christelle Lechevalier (@C_Lechevalier14) 11 марта 2019 г.
Sur les images, l'homme explique qu'il vit en France depuis cinq ans et qu'il a une compagne française attendant un enfant.
«Je veux être ici, je veux participer à l'accouchement de ma femme. Je veux construire ma vie ici», raconte-t-il.
Il déclare à plusieurs reprises qu'il ne veut pas rentrer dans son pays natal.
«Je ne rentre pas chez moi», indique-t-il.
«Si le juge est bien, chapeau pour la France. S'il juge mal, franchement, c'est la honte pour la France. Dans ce cas-là, vous avez coupé une vie de famille.»
Ce Tunisien, prénommé Ali, est arrivé illégalement en France il y a cinq ans, via l'Italie, selon un reportage de TF1. En épousant sa compagne et en devenant père d'un enfant français, il aurait pu être régularisé dans quelques mois, mais il a été contrôlé et arrêté dans un bus. Si Ali avait reconnu l'enfant dès le début de la grossesse, il aurait été inexpulsable.
«Dans notre bonheur, on n'a pas pensé à la régularisation. On n'a pas pensé à toutes ces démarches», a déclaré à TF1 sa compagne, Sandra.
Ayant fait un recours pour demander sa libération, Ali sait qu'il a des chances, car il a des attaches familiales en France. Mais une interdiction de séjour en Europe de 10 ans a été délivrée par l'Italie quand il a débarqué dans ce pays en 2011.
Quand il apprend que la justice a décidé de l'expulser, il retire le cordon de son pantalon de jogging et menace de mettre fin à ses jours devant les forces de l'ordre. Il déclare qu'il préfère aller derrière les barreaux que rentrer dans son pays.Selon TF1, trois fois sur quatre, le tribunal rejette les recours des sans-papiers. Quelque 20.000 personnes ont été expulsées de France métropolitaine en 2018, année record depuis 10 ans.
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