Erdogan: Les Australiens «hostiles à l'Islam» vont rentrer chez eux «dans un cercueil»

© AP Photo / Burhan ÖzbiliciRecep Tayyip Erdoğan
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Le Président turc a déclaré que les Australiens hostiles à l'Islam retourneraient chez eux «dans un cercueil», à l'image des soldats de ce pays tués par l'Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale. Ces propos ont suscité une crise diplomatique entre Ankara et Canberra, étant condamnés fermement par le Premier ministre australien.

Recep Tayyip Erdogan a jugé que l'attaque d'un extrémiste australien visant des mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande s'inscrivait dans le cadre d'une offensive contre l'islam et la Turquie. Il a notamment averti que les Australiens hostiles à l'islam retourneraient chez eux «dans un cercueil» tout comme les soldats australiens tués par les forces ottomanes lors de la bataille des Dardanelles, pendant la Première Guerre mondiale.

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«Nous sommes ici depuis mille ans et si Dieu le veut, nous resterons ici jusqu'à l'Apocalypse. Vous n'arriverez pas à faire d'Istanbul une Constantinople», a lancé Erdogan lors de son discours de lundi. Et d'ajouter: «Il y a un siècle, vos aïeuls (…) sont repartis à pied ou dans des cercueils. Si votre intention est la même que la leur, nous vous attendons», a mis en garde le chef de l'Etat turc.

De tels propos sont «irréfléchis» et «offensants», a estimé mercredi le Premier ministre australien Scott Morrison.

«Des propos ont été tenus par le Président turc Erdogan que je considère très offensants pour les Australiens et extrêmement irréfléchis dans l'environnement très sensible dans lequel nous sommes», a déclaré le Premier ministre.

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Le chef du gouvernement australien a annoncé avoir convoqué l'ambassadeur de Turquie au sujet des déclarations de M.Erdogan et avoir rejeté les «excuses» qui avaient été présentées.

«J'ai demandé que ces propos soient clarifiés, soient retirés. J'attendrai de voir ce que sera la réaction du gouvernement turc avant de décider d'autres mesures», a fait savoir le Premier ministre en assurant que «toutes les options étaient sur la table».

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