Dans sa conférence de presse consacrée aux problèmes de politique étrangère, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, s'est notamment arrêtée sur la situation des journalistes russes en France. Leur situation en France devenant «de plus en plus difficile», l'Élysée continuant de prendre des mesures discriminatoires à leur encontre.
«Cette politique est accompagnée de déclarations publiques hostiles à l'égard des médias russes faites par des officiels français, y compris le Président Macron, qui a proposé dernièrement de mettre en place une agence européenne de protection des démocraties pour lutter contre l'ingérence informationnelle étrangère dans l'UE» parlant avant tout de Moscou, a-t-elle indiqué.
Loin de contribuer au développement des relations bilatérales, cette situation crée autour des médias russes «un climat de méfiance et de toxicité», a ajouté Maria Zakharova.
«Cette politique des autorités officielles de Paris attise la haine et le radicalisme envers nos journalistes, ce qui met en danger leur sécurité physique», a-t-elle poursuivi. «Cela fait partie de la propagande qui, malheureusement, monte en puissance en Europe occidentale, notamment en France», a-t-elle noté.
Elle a rappelé que le 19 mars, la chaîne russe RT avait reçu une lettre anonyme avec des menaces contre ses journalistes. Ainsi, l'auteur de la missive a menacé la directrice de la chaîne, Xenia Fedorova, d'élimination physique. La rédactrice en chef de la chaîne, Margarita Simonian, avait pour sa part précédemment fait état d'autres lettres et appels dont les auteurs exigeaient la fermeture de la chaîne et proféraient des menaces, a indiqué Maria Zakharova, pour qui «c'est la conséquence directe d'actions irresponsables et de déclarations antidémocratiques d'officiels français».Elle a fait remarquer une nouvelle fois que «les journalistes russes en France essayaient de rester objectifs» sans faire de commentaires, en allumant simplement la caméra et en diffusant en direct sur les réseaux sociaux ce qu'ils voient dans les rues de Paris.
«Qu'y a-t-il de préjudiciable? Qu'est-ce qui ne va pas? Qu'y a-t-il d'incorrect?», a-t-elle lancé.
Maria Zakharova a noté que les autorités françaises accusaient «les journalistes russes de propagande et d'une couverture partiale des protestations et ce sans aucun fondement», qu'elles faisaient traîner en longueur la remise de cartes de presse, privant ainsi les journalistes de la possibilité d'exercer efficacement leur activité professionnelle.«Je voudrais rappeler dans ce contexte que les médias français travaillent en Russie sans aucune contrainte et ne se heurtent pas à des obstacles de la part des autorités, alors que leurs articles pullulent d'infox, ce dont nous avons averti la partie française. Nous les avons publiés dans la section appropriée comme des articles non vérifiés ou contenant des informations sciemment fausses», a-t-elle souligné.
«Je parle des faits sur la situation réelle concernant les médias russes en France et de la véritable chasse qui a été lancée par une partie de l'élite dirigeante française», a-t-elle conclu.
Margarita Simonian avait précédemment déclaré que les vidéos filmées pendant les manifestations des Gilets jaunes étaient visionnées des millions de fois et que les correspondants de Sputnik et RT réalisaient des directs sous les applaudissements des Gilets jaunes.
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