«C’est la préparation d’une confrontation économique, sociale et idéologique»

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Pour tenter de prévenir de nouvelles confrontations, notamment au Proche et au Moyen-Orient, la Russie essaie de saisir la manière de penser de différentes pièces sur l’échiquier international, estime le président de l’Institut européen des relations internationales à l’occasion d’une conférence sur la sécurité qu’accueille Moscou.

La 8e conférence de Moscou sur la sécurité internationale traduit la volonté des Russes de comprendre ce qui est pensé dans les centres de recherche, dans les think-tanks, dans les états-majors et derrière la façade des gouvernements étrangers et ce, dans une tentative de prévenir d’éventuels conflits, considère Interio Seminatore, président de l’Institut européen des relations internationales, dans son commentaire à Sputnik.

«La bataille n’est pas seulement une bataille d’idées. C’est la préparation d’une confrontation économique, sociale et idéologique, encore une fois. L’idéologie pas si évidente et l’idéologie qui oppose le monde chinois, le monde oriental, le monde occidental et le monde islamique», explique-t-il.

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Et de souligner que «les conflits les plus importants non résolus se trouv[ant] au Proche et au Moyen-Orient», plusieurs questions –telles que l’avenir de pays comme la Syrie ou le règlement des relations entre les chiites et les sunnites– restaient pour le moment sans réponse. Vu l’actualité de ces dossiers, il note que la Russie a invité à la conférence en question davantage de personnalités issues de ces régions.

«La Russie a davantage intérêt à renforcer sa liaison avec l’Iran, surtout pour éviter une escalade militaire qui serait difficilement contrôlable entre Israël et l’Arabie Saoudite, d’un côté, opposés à l’Iran sur le plan diplomatique. En évitant que les sanctions établies, ou à établir ou à réétablir avec l’Iran produisent des effets négatifs à l’intérieur de l’Iran, donnant de la force politique aux oppositions, aux ayatollahs».

Un autre enjeu est d’«éviter qu’un conflit dans lequel fatalement seraient impliquées deux puissances terrestres importantes –la Turquie et la Russie– engendre des dilemmes fatals aux deux camps».

«Les jeux sont donc extrêmement compliqués et la conférence annuelle sur la sécurité vise à interroger la sécurité à travers l’outil de la défense, la sécurité étant un aspect politique, diplomatico-stratégique et la défense, un problème direct d’agression ou de défense d’une agression portée à l’indépendance politique du pays organisateur», ici la Russie, conclut-il.

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