Les États-Unis se méfient car après l'achat des systèmes russes S-400, dont le premier lot doit être livré en juillet, la Turquie pourrait conduire une politique active et indépendante au Moyen-Orient, relate le journal turc Türkiye.
Le média précise que lorsque la Turquie lancera une opération contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), soutenu par les États-Unis, sur le territoire syrien, l'armée américaine ne pourra pas leur fournir un soutien aérien à cause des S-400.
Par la suite, avant le début de la deuxième opération contre l'Irak, les États-Unis ont demandé à la Turquie de leur permettre d'utiliser son territoire pour mener une attaque, souligne le média. Mais cette fois, Ankara a refusé. Ce refus a conduit à un refroidissement entre les deux pays, conclut Türkiye.
Pour résumer, le journal souligne que la Turquie doit se débarrasser du patronage de Washington et de l'Occident en vue de défendre ses intérêts.
Précédemment, Ankara avait annoncé qu'il n'abandonnerait pas l'achat de S-400 russes et que le premier lot de systèmes de défense aérienne serait livré en juillet. En réponse, les États-Unis menacent la Turquie de sanctions. Ils ont répété à plusieurs reprises qu'ils pouvaient retarder ou annuler le processus de vente des F-35 à Ankara, l'un des participants au programme international américain F-35. La Turquie a également déclaré à maintes reprises que les S-400 ne constituaient pas une menace pour les F-35 américains.