La Russie devrait user de son influence pour empêcher la reprise des hostilités en Syrie, estime le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
«Trois millions de personnes, dont plus de la moitié de déplacés, sont soumises à des conditions humanitaires très difficiles, y compris des tensions internes entre les groupes armés, les groupes radicaux et les groupes terroristes. Il importe que ce cessez-le-feu soit respecté et que la Russie fasse les pressions nécessaires pour éviter toute dérive et toute reprise de combat qui serait dramatique», a déclaré M.Le Drian.
Selon lui, ce problème fait partie des sujets qu’Emmanuel Macron abordera avec son homologue russe Vladimir Poutine lors de leur entrevue prévue pour le 19 août.
Un dialogue «sans naïveté» avec Moscou
«Un dialogue qui ne cache pas nos désaccords, souvent profonds. Mais un dialogue néanmoins. La Russie (…) est un acteur incontournable de la stabilité internationale et de la stabilité européenne. Personne ne peut nier cette réalité. Nous voulons voir si notre coopération peut contribuer au règlement des crises, mais nous jugerons sur les faits», a-t-il souligné.
Cessez-le-feu à Idlib
Cette annonce est intervenue à la suite de la reprise par les forces syriennes de plusieurs localités contrôlées par les radicaux, grâce notamment à l’appui aérien de l’armée russe.
Selon les estimations de l’Onu, les affrontements dans la région ont fait plus de 400 morts parmi les civils depuis trois mois, tandis que plus de 440.000 personnes ont dû fuir leur domicile.