Ankara ne se laissera pas «intimider par des menaces»: la Turquie répond à Trump

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À la suite des menaces proférées par le Président américain contre Ankara, la Turquie déclare qu’elle ne se laissera jamais «intimider par des menaces» et qu’elle «remettra à sa place les terroristes».

La Turquie ne changera pas sa politique face aux menaces de Donald Trump qui a promis de «détruire» l’économie turque en cas d'une attaque d’Ankara contre les milices kurdes en Syrie, soutenues par les États-Unis, après l’annonce par le Président du retrait des forces armées américaines de ce pays.

«Notre message à la communauté internationale est clair et net: la Turquie n’est pas un pays qui se laissera intimider par des menaces. Nous définirons nous-mêmes notre chemin […]. Nous ne permettrons jamais de mettre en place un couloir terroriste à nos frontières, quel que soit le prix à payer. Notre position restera inchangée pour garantir le calme à nos frontières et l’avenir de nos frères syriens et vis-à-vis de l’intégrité territoriale de la Syrie et de son unité politique», a souligné le vice-Président turc Fuat Oktay.

Il a fait remarquer que quelque 370.000 réfugiés syriens étaient rentrés chez eux dans le nord-ouest de la Syrie où la Turquie avait lancé les opérations Bouclier de l'Euphrate et Rameau d’olivier.

«Il est temps maintenant de créer une zone de sécurité à l’est de l’Euphrate. La Turquie remettra à sa place les terroristes qui menacent notre pays aux frontières méridionales et contribuera au retour des réfugiés syriens chez eux», a ajouté Fuat Oktay.

Trump met en garde la Turquie

Dans un tweet publié le 7 octobre, Donald Trump a promis, dans sa «grande et incomparable sagesse», de «détruire totalement l’économie de la Turquie» si Ankara venait à «dépasser les bornes» après le retrait des forces américaines présentes dans le nord-est de la Syrie.

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Syrie: Trump promet de «détruire» l’économie turque si Ankara en venait à «dépasser les bornes»
La Maison-Blanche avait précédemment déclaré, après un entretien téléphonique entre les Présidents américain et turc, que Donald Trump avait validé l’intervention turque dans le nord de la Syrie. Elle a pourtant ajouté que les forces armées américaines n'y participeraient pas, alors que le Pentagone a mis en garde Ankara contre les «conséquences déstabilisatrices» d’une telle opération.

Recep Tayyip Erdogan a annoncé le 5 octobre qu’Ankara pourrait décider de lancer une nouvelle opération militaire sur la rive est de l'Euphrate pour éviter que le territoire syrien voisin de la Turquie ne reste aux mains des Unités de protection du peuple, ainsi que pour mettre en place une zone tampon et installer des réfugiés syriens qui se trouvent en Turquie.

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