La Turquie menace de renvoyer les terroristes détenus dans ses prisons dans leur pays d’origine

© Sputnik . Sertaç KayarSituation près de la frontière entre la Turquie et la Syrie
Situation près de la frontière entre la Turquie et la Syrie - Sputnik Afrique
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La Turquie renverra les terroristes de Daech* détenus dans ses prisons dans leur pays d’origine, a déclaré le ministre turc de l'Intérieur, qui a qualifié l’inaction des Européens à ce sujet d’«inacceptable» et d’«irresponsable», estimant que, de ce fait, la Turquie déciderait elle-même du destin de ses prisonniers.

Le ministre turc de l'Intérieur, Süleyman Soylu, a déclaré aux journalistes, samedi 2 novembre, que son pays souhaitait renvoyer les djihadistes détenus dans les prisons turques dans leur pays d’origine. Qui plus est, d’après lui, les Européens restent inactifs sur ce sujet, rapporte Reuters.

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Dans son discours, M.Soylu a affirmé que cette attitude de la part des Européens était «inacceptable» et «irresponsable». Il estime que cela laisse la Turquie décider elle-même ce qu’il faut faire avec les terroristes sur son sol.

«Nous renverrons les membres de Daech* dans leur pays», a-t-il lancé.

Auparavant, le ministre russe de la Défense avait déjà indiqué que l'opération turque dans le nord de la Syrie avait laissé sans gardiens douze prisons dans lesquelles étaient détenus des djihadistes, ce qui pose le problème de leur retour massif dans leurs pays d'origine.

Les djihadistes français

La France, qui compte environ 200 ressortissants adultes et 300 enfants dans les camps et prisons sous contrôle kurde, refuse -comme nombre d'autres pays- de les rapatrier en raison des craintes d'attentats et de l'hostilité de l'opinion. Elle souhaite qu'ils soient jugés au plus près de là où ils ont commis leurs crimes.

L’opération turque en Syrie

Le 9 octobre, la Turquie a lancé l’opération Source de paix contre les détachements kurdes dans le nord-est de la Syrie. Le 17 octobre, les États-Unis et la Turquie sont parvenus à un accord sur un cessez-le-feu de 120 heures et sur le retrait des unités kurdes de la zone tampon de 30 kilomètres à la frontière entre la Turquie et la Syrie qu’Ankara entend contrôler en toute indépendance.

De nombreux pays et organisations ont condamné cette offensive que les autorités syriennes considèrent comme une agression.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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