«Soit naïf, soit complice des États-Unis»: le guide suprême iranien tacle Macron sur le nucléaire

© AP Photo / Office of the Iranian Supreme Leader Ali Khamenei
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Dans une déclaration aux médias iraniens, le guide suprême Ali Khamenei a critiqué Emmanuel Macron pour avoir tenté d’organiser une rencontre entre les chefs d’État iranien et américain.

Dimanche 3 novembre, l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique, a critiqué devant les médias locaux l’initiative d’Emmanuel Macron d’organiser une rencontre entre le Président iranien, Hassan Rohani, et son homologue américain, Donald Trump, alors que les relations entre les deux pays se sont davantage détériorées depuis que les États-Unis se sont retirés, en mai 2018, de l’accord sur le nucléaire iranien signé en 2015.

«Le Président français, qui prétend qu'une rencontre pourra résoudre tous les problèmes entre Téhéran et l'Amérique, est soit naïf, soit complice des États-Unis», a déclaré l'ayatollah, ses propos rapportés par les médias iraniens.

Pour rappel, Emmanuel Macron avait déclaré fin août dernier à Biarritz, qui accueillait alors le sommet du G7, que les discussions avaient créé «les conditions d'une rencontre et donc d'un accord» entre les Présidents américain et iranien en ce qui concernait le nucléaire du pays moyen-oriental. Ensuite, le dirigeant français avait déployé des efforts de médiation pour organiser une rencontre entre MM.Rohani et Trump en marge de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre, à New York.

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«S’il [Rohani] quitte le pays sans rencontrer le Président Trump, honnêtement ce sera une occasion perdue car il ne reviendra pas avant plusieurs mois», avait alors déclaré le Président de la République.

Toutefois, cette initiative n’a pas abouti pour le moment.

«Le refus de toute discussion avec les USA est un moyen d’entraver leur influence politique. Cela signifie que l’Iran ne succombera pas à la pression américaine. Ceux qui pensent que les négociations avec l’ennemi résoudront nos problèmes se trompent à 100%», a ajouté Khamenei, qui occupe le poste le plus élevé de la République islamique d’Iran.

Tensions entre Téhéran et Washington

Le retrait unilatéral des États-Unis du Plan d’action global commun, en 2018, a engendré le rétablissement des sanctions américaines contre l’Iran. Il s’agit notamment d’un embargo qui touche principalement les produits pétroliers iraniens, qui a conduit à une chute brutale des exportations de brut. En réponse, Téhéran avait annoncé l’abandon de certains de ses engagements inscrits dans l’accord sur le nucléaire iranien signé en 2015.

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