L’Iran a un avantage militaire sur les USA au Moyen-Orient, selon une étude

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Des ententes avec des «partenaires non-étatiques» permettent à Téhéran de gagner en supériorité militaire par rapport à Washington au Moyen-Orient, rapporte une étude de l’IISS.

L’Iran s’est assuré un avantage militaire sur les États-Unis et leurs alliés au Moyen-Orient en faisant appel à des «parties tierces», dont diverses milices chiites, selon un rapport de l’Institut international pour les études stratégiques (IISS) cité par le Guardian.

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Les auteurs de l’étude intitulée Les réseaux d’influence iraniens au Moyen-Orient estiment que Téhéran accorde plus d’importance à ses réseaux qu’à son programme balistique, ses projets nucléaires et ses armes conventionnelles. Ils lui permettent de contrer avec une efficacité redoutable ses adversaires dans la région et de faire face aux pressions internationales.

Selon le rapport, l’Iran «mène et gagne des guerres contre les peuples, et non contre les États».

«L’Iran évite les conflits avec les États, car il sait qu’il serait surclassé. En revanche, il développe des formes de guerres asymétriques via des partenaires non-étatiques», expliquent les analystes de l’institut basé à Londres.

Des milliards de dollars dépensés

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Les activités entreprises par Téhéran en Syrie, en Irak et au Yémen ont coûté près de 16 milliards de dollars (14,5 milliards d’euros) à l’économie iranienne, tandis que le mouvement chiite libanais Hezbollah reçoit environ 700 millions de dollars (630 millions d’euros) de Téhéran par an, selon leurs calculs.

Dans le même temps, la République islamique s’appuie sur sa force Al-Qods, bras armé des opérations du Corps des gardiens de la révolution islamique, ainsi que sur environ 200.000 miliciens qui agissent dans la «zone grise» des conflits qui affectent la région, souligne l’étude.

Les tactiques divergent selon le pays

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Les tactiques choisies par l’Iran en vue d’accroître son influence sont différentes selon le pays. Ainsi, en Irak, Téhéran utilisait des insurgés locaux pour attaquer les militaires US stationnés dans le pays. En Syrie, le commandant d’Al-Qods Qasem Suleimani aidait l’armée gouvernementale à combattre les insurgés soutenus par Washington.

Au Liban, le mouvement Hezbollah, qui est à la fois un parti politique et une milice, «a acquis un statut unique parmi les partenaires de l’Iran», indique le rapport. Selon le document, les roquettes et missiles fournis par Téhéran au groupe chiite, ainsi que 25.000 réservistes mis à sa disposition, ont fait du Hezbollah «une force expéditionnaire à part entière», écrit le Guardian.

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