Les BRICS seraient prêts à privilégier une cryptomonnaie unique au détriment du dollar

© Photo Pixabay / www_slon_picsDrapeaux des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud)
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Les BRICS, qui renoncent peu à peu au dollar dans leurs échanges réciproques, peuvent opter pour une cryptomonnaie unique, a annoncé le président du Fonds russe des investissements directs, Kirill Dmitriev.

Le conseil d’affaires des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) a appuyé l’idée d’utiliser une cryptomonnaie dans les échanges entre les pays membres, a déclaré jeudi 14 novembre Kirill Dmitriev, président du Fonds russe des investissements directs (RDIF).

«Le RDIF, qui préside le groupe de travail pour les services financiers du conseil d’affaires des BRICS, a participé à une discussion sur la possibilité d’utiliser une cryptomonnaie lors des échanges entre les pays membres. De tels échanges doivent être effectués via un système de paiement des BRICS dont la création est aussi à l’étude», a indiqué M.Dmitriev devant les journalistes.

Système de paiement des BRICS

La part du dollar dans les échanges entre les BRICS diminue ces dernières années, a-t-il rappelé. En Russie, elle représente 50% des échanges internationaux contre 92% il y a cinq ans, alors que la part du rouble a augmenté de 3% à 14% sur la même période.

«Le développement des systèmes de paiement nationaux et leur intégration étroite sont un facteur important du partenariat économique entre les BRICS à l’époque où l’infrastructure mondiale de paiement est exposée à des risques qui ne sont pas liés au marché», a-t-il noté.

Un système de paiement efficace des BRICS peut encourager les échanges en monnaies nationales et assurer la stabilité des investissements entre les États qui représentent plus de 20% du flux global des investissements directs étrangers, a ajouté le responsable.

Cour d’arbitrage des BRICS

Les BRICS étudient en outre l’idée de mettre en place leur cour d’arbitrage indépendante en adoptant une convention internationale qui pourrait être signée par n’importe quel État.

«Le nombre de litiges examiné par les tribunaux d'arbitrage relatifs aux investissements est en hausse constante. Créer une institution d'arbitrage permanente au niveau international réunissant tous les pays des BRICS signifie garantir son indépendance dans un environnement où les tribunaux nationaux […] deviennent de plus en plus souvent des otages de circonstances politiques», selon M.Dmitriev.

Brasilia accueille un forum d’affaires et un sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) les 13 et 14 novembre. Les dirigeants de ces États formant 31% du PIB mondial discutent d’un large éventail de questions allant de l’économie à l’écologie.

 

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