Ankara travaille parfois «avec des intermédiaires de Daech», selon Macron

© REUTERS / Francois LenoirA Turkish flag flies next to NATO logo at the Alliance headquarters in Brussels, Belgium
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Lors de son intervention en marge du sommet de l’Otan, Emmanuel Macron a relevé le fait que la Turquie, parfois, «travaillait avec des intermédiaires de Daech*» alors que les groupes terroristes demeuraient «l’ennemi commun» sur la scène internationale.

La Turquie travaille parfois avec des intermédiaires du groupe terroriste Daech*, a fustigé le Président Macron peu avant l'ouverture du sommet de l'Otan à Londres, reprochant à Ankara de combattre à présent les Kurdes, alliés de la coalition internationale en Syrie contre les djihadistes.

«Quand je regarde la Turquie, ils se battent à présent contre ceux qui ont combattu à nos côtés. Et parfois ils travaillent avec des intermédiaires de Daech*», a-t-il déclaré en anglais aux journalistes, mettant en valeur que «l'ennemi commun aujourd'hui, ce sont les groupes terroristes».

«Je suis désolé de le dire, mais nous n'avons pas la même définition du terrorisme [avec la Turquie]», a-t-il ajouté.

Maintenant ses paroles sur la «mort cérébrale de l’Otan», il a insisté sur un point, celui que l’Alliance était censée défendre les frontières européennes et se montrer «solidaire des États de l'est et du nord de l'Europe».

«C'est une question stratégique. Si nous ne parlons que des finances et que nous n'avons pas de discussions claires sur ces problèmes, nous ne sommes pas sérieux envers nos soldats et envers nos populations», a estimé M.Macron.

Récente opération d'Ankara contre les Kurdes

L'offensive turque Source de paix a été lancée le 9 octobre contre les combattants des Unités de protection du peuple (YPG), que la Turquie considère comme des terroristes. Après plusieurs rencontres séparées entre Recep Tayyip Erdogan, Vladimir Poutine et Donald Trump, deux accords ont été conclus avec Moscou et Washington pour organiser le retrait des YPG du nord-est de la Syrie.

Les patrouilles militaires conjointes russo-turques ont débuté le 1er novembre dans la zone frontalière du nord-est de la Syrie. La Défense russe a annoncé le retrait des milices YPG, alors qu'Ankara a affirmé qu'il pourrait faire vérifier l'effectivité de cette évacuation, après le lancement des patrouilles.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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