Après la rupture du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), Moscou œuvrera à l’établissement de règles dans ce domaine et a déjà proposé aux partenaires un moratoire et l’élaboration conjointe de mesures de vérification, mais n’a toujours pas reçu de réponse, a déclaré Sergueï Lavrov, intervenant ce dimanche 22 décembre à la télévision russe.
«Il va sans dire qu’après la fin du Traité FNI, nous allons œuvrer à obtenir l’établissement de règles dans cette sphère», a souligné le ministre russe des Affaires étrangères.
Et de rappeler qu’en octobre Vladimir Poutine avait envoyé un message détaillé à plus d’une cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement pour les inviter à penser aux démarches à entreprendre pour que la situation avec ces armements n’échappe pas à tout contrôle.
«Le Président leur a rappelé le moratoire que nous avons annoncé sur la mise au point et le déploiement de tels missiles et les a invités à se joindre à ce moratoire», a poursuivi le ministre.
Selon ce dernier, il a été explicitement indiqué dans cette lettre que Moscou était prêt à discuter des mesures de vérification.
L’Otan ne réagit pas à l’appel de Moscou
«Personne n’a répondu, sauf le Président français Macron qui a réaffirmé sa position selon laquelle il voyait aussi des problèmes de notre côté, mais s’est toutefois déclaré prêt au dialogue. Aucun des autres membres de l’Otan n’a réagi à cette lettre», a constaté le diplomate.
Et d’ajouter que, côté américain, une réponse générale était venue, le Président Trump ayant envoyé une courte lettre sur la disposition des États-Unis à poursuivre la recherche de voies à emprunter pour résorber les problèmes dans les relations russo-américaines.
Disparition du Traité FNI
La Russie a suspendu sa participation au Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) en réponse à sa rupture unilatérale par les États-Unis le 2 août 2019.
Signé en 1987, le Traité FNI visait notamment à démanteler les missiles à portée intermédiaire (de 500 à 5.500 kilomètres) des États-Unis et de l'URSS.
Donald Trump s’est déclaré prêt à signer un nouveau traité avec la Russie à condition que la Chine soit elle aussi inclue dans les accords.
La Russie s’est aussi déclarée prête à prolonger le traité de réduction des armes stratégiques nucléaires New Start avec les États-Unis avant la fin de l’année, car après la rupture du Traité FNI, il s’agit du dernier traité de contrôle toujours en vigueur.
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