Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a indiqué le 7 janvier avoir été informé par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, que les États-Unis lui avaient refusé son visa pour se rendre au siège de l'Onu à New York.
«Ce que nous savons, c'est que le secrétaire d'État américain [Mike Pompeo, ndlr], lors d'un appel au secrétaire général des Nations unies, a dit “nous n'avons pas le temps de délivrer un visa pour Mohammad Javad Zarif et nous ne lui délivrerons pas de visa”», a déclaré M. Zarif.
«Le secrétaire général a répondu en disant que l'Iran avait le droit de participer à cette session», un «débat ouvert» à tous les membres des Nations unies, organisé le 9 janvier au Conseil de sécurité sur le respect de la Charte de l'Onu, a-t-il indiqué, cité par l'AFP qui se réfère à l'agence de presse iranienne Isna.
Cette décision est «un signe de la déroute du gouvernement américain et du régime de Trump», a-t-il accusé, ajoutant qu'il avait prévu pendant sa visite à New York d'«évoquer les crimes de l'Amérique».
«De quoi ont-ils peur réellement? De la vérité?», a-t-il demandé sur Twitter.
Problèmes concernant la délivrance des visas
État-hôte du siège des Nations unies, les États-Unis ont en principe l'obligation d'accorder rapidement des visas aux États qui en font la demande pour permettre à leurs responsables d'assister à des réunions à l'Onu.
Et en juillet, Washington avait été critiqué par l'Onu pour avoir accordé à M. Zarif un visa limitant drastiquement ses déplacements à New York, où celui-ci devait assister à une réunion onusienne sur le développement durable.
Fin juillet, les États-Unis ont mis le nom de M. Zarif sur la liste noire des personnes faisant l'objet de sanctions financières américaines.