Carlos Ghosn: «Je n'avais pas d'autre choix que la fuite pour me protéger et protéger ma famille» - vidéo

© REUTERS / MOHAMED AZAKIRCarlos Ghons lors de sa conférence de presse à Beyrouth, le 8 janvier 2020
Carlos Ghons lors de sa conférence de presse à Beyrouth, le 8 janvier 2020 - Sputnik Afrique
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Tout en soulignant qu’il avait été victime de fausses accusations et de pression de la part de la justice japonaise, Carlos Ghosn a déclaré, lors d'une conférence de presse à Beyrouth, qu’il n’avait pas d’autre choix que de fuir le Japon.

Lors de sa première apparition devant la presse depuis sa fuite du Japon, où un procès l'attendait pour malversations financières, Carlos Ghosn a affirmé que les accusations lancées contre lui par la justice japonaise étaient «sans fondement».

L’ex-patron de Renault-Nissan a indiqué que cette conférence de presse était pour lui l’occasion de «laver son honneur», et que c’était «un jour important» qu’il attendait «depuis 400 jours».

Il s’est dit être victime d’«une campagne orchestrée par une poignée de personnes», tout en affirmant que c’étaient «des responsables de Nissan, du ministère public japonais» qui étaient à l'origine de «son calvaire».

«Je n'avais pas d'autre choix que la fuite pour me protéger et protéger ma famille», a-t-il déclaré, cité par l'AFP.

Il a en outre dénoncé la «collusion» qui existait à «tous les niveaux» «entre Nissan et les procureurs»:

«Quand j'ai demandé à mes avocats [...] ils ont dit qu'ils craignaient que cinq ans s'écoulent peut-être au Japon avant que je n'obtienne un verdict.»

M.Ghosn voit notamment dans sa disgrâce une tentative de mettre fin à l'influence de Renault et de la France dans l'alliance mise en place avec le constructeur automobile japonais.

«Certains de nos amis japonais ont pensé que la seule manière de se débarrasser de l'influence de Renault sur Nissan était de se débarrasser de moi», a-t-il lancé.

Quant aux circonstances de son évasion de Tokyo qui restent toujours peu claires, M.Ghosn a prévenu dès le début de sa prise de parole qu'il n'était pas «là pour raconter comment il a fui le Japon».

La fuite vers le Liban

Interpellé en novembre 2018 à la descente de son jet au Japon, l'homme d'affaires avait été libéré sous caution en avril 2019, au terme de 130 jours d'incarcération. Mais le 29 décembre 2019, il a quitté la maison où il se trouvait assigné à domicile après quoi il a embarqué, à l'aéroport international du Kansai, à bord d'un jet privé à destination d'Istanbul. Arrivé à l'aéroport Atatürk le lendemain matin, il a pris de là un autre appareil privé pour rallier Beyrouth. Selon des médias japonais, il aurait échappé aux contrôles à l'aéroport international du Kansai, en se cachant dans un caisson de matériel pour des concerts.

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