Ministre turc des AE à Sputnik: la Turquie n’enverra pas de troupes supplémentaires en Libye durant la trêve

© AP Photo / Mohammed Ben KhalifaBlack smoke billows over the skyline as a fire at the oil depot for the airport rages out of control after being struck in the crossfire of warring militias battling for control of the airfield, in Tripoli,
Black smoke billows over the skyline as a fire at the oil depot for the airport rages out of control after being struck in the crossfire of warring militias battling for control of the airfield, in Tripoli, - Sputnik Afrique
S'abonner
Prônant dans une interview à Sputnik l’importance de la trêve entre les belligérants libyens, le ministre turc des Affaires étrangères a déclaré que tant que celle-ci était respectée il n’était pas question de sanctions à l’encontre de la Libye ni de contingents supplémentaires.

La Turquie n’augmentera pas son contingent militaire en Libye tant que le cessez-le-feu entre le Gouvernement d'union nationale (GNA) et les forces du maréchal Haftar sera observé, a déclaré le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu.

«Nous nous sommes tous entendus que tant que la trêve sera respectée, personne n’enverra de conseillers militaires supplémentaires ni de troupes, ni de mercenaires des pays voisins… Tous s’y sont engagés», a-t-il indiqué dans une interview accordée à Sputnik en marge du Forum de Davos.

La Turquie a dépêché des troupes à Tripoli pour aider le gouvernement dit d'entente nationale (GNA) du Premier ministre Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale, à résister à l'avancée du maréchal Haftar.

M. Cavusoglu avait plus tôt affirmé que le personnel turc «y était pour de la formation, rien d'autre». «Nous n'avons pas de présence militaire forte en Libye», avait-il assuré.

Ankara appelle les Libyens au dialogue

Le ministre turc a incité les belligérants libyens au dialogue, tout en offrant sa médiation et son aide si «la Libye [en] a besoin».

«Nous préférons qu’ils communiquent entre eux. À l’avenir, s’ils ont besoin d’aide ou de médiation, peut-être que l’Onu devrait s’impliquer davantage, et si la Libye a besoin de soutien ou d’aide d’acteurs comme nous, on pourrait aller à sa rencontre», a-t-il dit.

La Russie et la Turquie s'imposent déjà comme des médiateurs dans le conflit libyen. Une trêve proposée à l’initiative de Moscou et d’Ankara est entrée en vigueur début janvier, mais l'ANL et le GNA s'accusent mutuellement de la violer.

Pas question de sanctions pendant la trêve

Conférence internationale de Berlin sur la paix en Libye - Sputnik Afrique
Dossier libyen: «l’importance du rôle de la Russie et de la Turquie», un rapprochement qui peut sembler «contre nature»
M. Cavusoglu a refusé à ce stade d’évoquer la question d’éventuelles sanctions contre la Libye ou tout autre pays qui pourrait violer l’embargo sur la livraison d’armes.

«La question principale et les critères, c’est la cessation des hostilités. Jusqu’à ce qu’elle soit respectée par toutes les parties, nous n’aborderons pas la question des sanctions à l’égard de la Libye et nous nous concentrons sur le processus politique et la façon dont il est possible de l’accélérer», a-t-il indiqué.

Finaliser «dès que possible» un cessez-le-feu

Le Conseil de sécurité de l'Onu a appelé mardi 21 janvier les parties libyennes à finaliser «dès que possible» un cessez-le-feu afin de permettre une relance du processus politique en Libye, dans la foulée de la conférence qui s'est tenue à Berlin.

À l'issue du sommet, les principaux pays concernés par le conflit avaient promis de ne plus interférer dans les affaires libyennes et de respecter l'embargo sur les armes imposé depuis 2011 pour la Libye.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала