«Vous pensez que les Américains s'intéressent à l'Ukraine?»: Pompeo furieux après une question gênante

© REUTERS / Kevin LamarqueU.S. Secretary of State Mike Pompeo announces new sanctions on Iran in the Brady Press Briefing Room of the White House in Washington, U.S., January 10, 2020.
U.S. Secretary of State Mike Pompeo announces new sanctions on Iran in the Brady Press Briefing Room of the White House in Washington, U.S., January 10, 2020.  - Sputnik Afrique
S'abonner
Lors d’un récent entretien, le secrétaire d’État Mike Pompeo a perdu son sang-froid avec une journaliste qui lui a posé une question sur l’Ukraine. Selon cette dernière, il n’a pas mâché ses mots en lui répondant.

Cris, regard furieux et gros mots: une journaliste américaine a raconté comment le chef de la diplomatie des États-Unis, Mike Pompeo, a perdu son sang-froid vendredi 24 janvier après avoir été pressé de questions sur l'affaire ukrainienne au cœur du procès en destitution de Donald Trump.

Kiev - Sputnik Afrique
Les armoiries de l’Ukraine dans un guide sur l’extrémisme au Royaume-Uni provoquent la colère de Kiev
Tout est parti d'une interview accordée en début de matinée à la National Public Radio (NPR), indique l’AFP. L'essentiel de l'entretien porte sur l'Iran, mais la journaliste, Mary Louise Kelly, termine par l'Ukraine, alors que le Président Trump est actuellement inculpé d'abus de pouvoir devant le Sénat américain pour avoir fait pression sur Kiev afin d'obtenir des enquêtes sur ses adversaires démocrates.

Mike Pompeo est personnellement accusé de n'avoir pas défendu l'ex-ambassadrice des États-Unis en Ukraine, Marie Yovanovitch, abruptement relevée de ses fonctions au printemps après avoir fait l'objet d'une campagne de dénigrement menée par Rudy Giuliani, l'avocat personnel de Donald Trump.

«Devez-vous des excuses à l'ambassadrice Marie Yovanovitch?», demande alors la journaliste.

Suit un échange tendu, où il assure avoir «défendu chaque responsable du département d'État», tandis qu'elle demande, en vain, à quelle occasion il aurait publiquement défendu Marie Yovanovitch.

«J'ai dit tout ce que j'avais à dire aujourd'hui. Merci», coupe sèchement Mike Pompeo.

L'histoire ne s'arrête pas là

«Il s'est penché, m'a lancé un regard furieux» avant de «quitter la pièce», a raconté Mary Louise Kelly sur les ondes de NPR.

Une conseillère ministérielle a ensuite demandé à la journaliste de la suivre dans le salon privé du secrétaire d'État, mais sans micro.

«Il était là à m'attendre et il m'a crié dessus» durant une dizaine de minutes, «il n'était pas content d'avoir été interrogé sur l'Ukraine», a-t-elle affirmé, assurant qu'il avait proféré des insultes pendant toute la conversation.

Selon la journaliste, Mike Pompeo lui a lancé: «Vous pensez que les Américains s'intéressent à l'Ukraine?». Puis il a demandé à ses conseillers d'apporter une carte du monde sans les noms des pays afin qu'elle prouve qu'elle savait bien où se situe l'Ukraine, qu'elle a donc dû montrer du doigt sous les yeux du ministre.

«Les gens vont entendre parler de tout ça», a ensuite menacé le secrétaire d'État, qui s'en est déjà publiquement pris à des journalistes par le passé.

M.Pompeo a par la suite accusé la journaliste d’avoir violé les règles du journalisme et de l’éthique. Selon lui, la reporter lui «a menti» à plusieurs reprises, surtout lors de la préparation de l’entretien il y a un mois et le jour-même en acceptant de tenir une conversation sans l’enregistrer.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала