Recep Tayyip Erdogan a demandé à Washington de livrer à la Turquie les avions furtifs F-35 dont elle avait commandé plusieurs exemplaires ou de lui rembourser l’argent investi.
«Les États-Unis ont fait de nous leur partenaire et nous ont acheté plusieurs composants. Ils nous ont transmis cinq unités [avions, ndlr]. Puis, des problèmes sont apparus, la décision de ne pas nous les livrer a été prise», a rappelé M.Erdogan aux journalistes lors de son vol de retour du Sénégal.
Les relations entre Ankara et Washington se sont détériorées après que la Turquie a acheté les systèmes antiaériens S-400 à la Russie.
Les S-400 comme pierre d’achoppement
L’acquisition de missiles russes S-400 par la Turquie a tendu les relations entre Ankara et ses alliés au sein de l'Otan, à commencer par les États-Unis qui ont suspendu la participation d'Ankara au programme de développement de l'avion de combat F-35.
Les livraisons des S-400 ont commencé en juillet 2019. Washington a exigé qu'Ankara renonce à cette acquisition et achète les systèmes américains Patriot, ce qu’Ankara a refusé de faire. Selon Erdogan, le S-400 serait opérationnel à partir d'avril 2020.