Une lettre sollicitant la libération des deux citoyens russes détenus illégalement depuis mai 2019 à Tripoli a été envoyée à Fayez el-Sarraj par le président de la Fondation pour la protection des valeurs nationales russes, Alexandre Malkevitch.
Il a notamment demandé au chef du gouvernement d’union nationale de s’acquitter de ses engagements pris lors de la conférence de Berlin sur la Libye, laquelle a eu lieu le 19 janvier. Selon le document signé à la suite de celle-ci, el-Sarraj s’était engagé à libérer immédiatement tous ceux qui sont détenus illégalement.
«Ma lettre ouverte au nom de el-Sarraj a été publiée hier [30 janvier, ndlr] par le Washington Post. Désormais, le monde occidental est au courant de ce qui se passe en Libye. Suffisamment de temps a passé [depuis la conférence de Berlin, ndlr] pour lancer le processus. Nous espérons des progrès fondamentaux.»
Arrestation de deux citoyens russes à Tripoli
Il s’agit ici de deux employés de la Fondation pour la protection des valeurs nationales, le sociologue Maxime Shugalei et son interprète Samer Hassan Ali Seifan, qui «ont été arrêtés selon vos instructions [d’el-Sarraj, ndlr] sans aucun motif légal», indique la lettre.
«Selon nos informations, des membres d'agences de renseignement étrangères ont également participé à l'arrestation», indique le message. «Nous considérons que l'un des objectifs de cette arrestation de citoyens russes a été le souhait d'empêcher la fuite des résultats de leurs études sociales, qui prouvent que les citoyens de Libye ne vous soutiennent pas».
Comme M.Malkevich l’avait précédemment souligné, l'équipe de recherche de la Fondation a été exclusivement engagée dans des enquêtes sociologiques, étudiant la situation humanitaire, culturelle et politique du pays. Et de rajouter que bien qu’ils aient été arrêtés en mai, «les informations à ce sujet n'ont été publiées dans les médias que le 5 juillet».