Ce que l’on sait sur l’assaillant qui a abattu 26 personnes en Thaïlande

© REUTERS / ATHIT PERAWONGMETHADes forces spéciales près du centre commercial Terminal 21 à Nakhon Ratchasima, le 9 février 2020
Des forces spéciales près du centre commercial Terminal 21 à Nakhon Ratchasima, le 9 février 2020 - Sputnik Afrique
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Lors d’une conférence de presse après la «tuerie sans précédent» qui a coûté la vie à au moins 29 personnes en Thaïlande, le Premier ministre de ce pays a déclaré que l’assaillant avait des motivations d’«ordre personnel» liées à un conflit de vente de maison. Abattu par des troupes d’élite, il était un militaire de 32 ans.

Un sergent de l’armée de terre thaïlandais de 32 ans, Jakkrapanth Thommaa, a perpétré dans la soirée du 8 février une tuerie «sans précédent» pour la Thaïlande, comme l’a qualifiée le Premier ministre du pays. Un récent bilan fait état de 29 personnes tuées et de 58 blessés, principalement dans le centre commercial Terminal 21 de Nakhon Ratchasima, dans le nord-est du pays.

L’agresseur a été éliminé par les forces d’élite thaïlandaise le lendemain matin, après une opération policière ayant duré 17 heures.

«Motivations personnelles»

Ses motivations étaient d'ordre «personnel», liées à un conflit autour de la «vente d'une maison», a fait savoir le Premier ministre après que l’assaillant a été abattu.

Tout en accumulant les morts, Jakkrapanth Thommaa publiait des photos de lui-même et des messages sur Facebook avant que son compte ne soit suspendu.

«S'enrichir de la corruption et tirer profit des autres, pensent-ils pouvoir apporter de l'argent avec eux pour en dépenser en enfer?», a-t-il notamment écrit.

Armes dérobées sur une base militaire

Jakrapanth Thomma a utilisé une mitrailleuse M60, un fusil d'assaut et des munitions qu'il a dérobés sur sa base militaire, l'une des plus importantes de Thaïlande, et s'est emparé d'un véhicule militaire, rapporte l'AFP. D'après le Premier ministre, la sécurité de l'arsenal de la base a été renforcée.

«Ce n'était pas une négligence. Nous ne laissons pas sans surveillance l'arsenal, nous avions des gens qui le gardaient», a-t-il dit.

Il a par ailleurs posté plusieurs autres messages sur sa page Facebook, comme «Dois-je me rendre?», ou encore: «Personne ne peut échapper à la mort». Dans une vidéo, il a annoncé: «Je suis fatigué (...) Je ne peux plus appuyer mon doigt», mimant la forme d'une gâchette avec sa main.

Caché au sous-sol du centre commercial

Selon les informations diffusées sur Facebook par la police criminelle, l’agresseur s’est réfugié dans une chambre froide de l’épicerie Foodland, au sous-sol du Terminal 21. Il en sortait puis s’y réfugiait à nouveau, ce qui a fait penser aux forces de l’ordre, à un moment donné, qu’il avait quitté le centre commercial.

Dans l’impossibilité de le capturer vivant, il a été éliminé lors d'un assaut dans le sous-sol du bâtiment, toujours selon la police.

Sa mère sur les lieux du massacre

Alors que l’opération était en cours, la police a également escorté la mère de l’assaillant sur place dans l'espoir qu'elle puisse le convaincre de se rendre, d’après le quotidien Khao Sod.

Tuerie en Thaïlande

Paramedics and volunteers remain on standby outside the Terminal 21 mall, after a gunman involved in a mass shooting in the mall was confirmed dead, in the Thai northeastern city of Nakhon Ratchasima on February 9, 2020 - Sputnik Afrique
Massacre en Thaïlande: le militaire qui a tué au moins 29 personnes abattu
Dans la soirée du 8 février, le sergent Jakkrapanth Thommaa s’est emparé d’une arme, a volé un véhicule dans sa base militaire et a tué son officier ainsi que deux autres soldats. Il a ensuite pris la direction du centre commercial Terminal 21 de la ville de Nakhon Ratchasima, dans le nord-est du pays. Avant d’y entrer, le militaire a tiré contre le bâtiment avec un lance-grenades, tuant et blessant plusieurs personnes. Le tir a également provoqué un incendie qui n’a été maîtrisé que récemment, indique la chaîne Thai P.

S’étant retranché dans le centre commercial, il a pris en otage des dizaines de personnes. L’opération des forces de l’ordre visant à les libérer a duré pendant 17 heures. 1.000 personnes ont été évacuées lors d’un assaut policier. Le tireur n’a été abattu que dans la matinée du 9 février.

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