La Turquie demande à la Russie l'autorisation de faire voler des drones à Idlib

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Un nouveau volet de négociations se tient entre les délégations russe et turque au sujet de l’espace aérien d’Idlib, la Turquie souhaitant obtenir l’aval de la Russie pour l’ouverture de l’espace aérien syrien à ses drones.

La Russie et la Turquie se penchent sur la possibilité pour cette dernière de faire voler ses drones dans le gouvernorat syrien d’Idlib, a fait savoir ce jeudi 27 février le ministre turc de la Défense nationale, Hulusi Akar.

«Nos négociations avec la délégation russe sur le dossier de l’espace aérien syrien se poursuivent. Nous évoquons avec la Russie une éventuelle autorisation de faire voler nos drones dans le ciel [de la Syrie, ndlr]. Nous sommes arrivés à un certain point, bien que le problème ne soit pas encore réglé. Nous avons tout lieu d’espérer le succès. Les deux parties font pour cela des efforts», a-t-il affirmé.

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré plus tôt dans la journée que les négociations entre les deux délégations se poursuivaient et a souligné qu’il ne voyait aucune raison d’y faire participer la France et l’Allemagne, bien que les dirigeants des deux pays aient d’ores et déjà exprimé leur accord pour y prendre part.

La porte-parole du ministère russe a fait remarquer que les négociations pourraient se poursuivre pendant plusieurs jours.

Négociations bilatérales

Les consultations russo-turques sur le dossier qui se poursuivent ce jeudi à Ankara ont été précédées de deux autres volets.

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La première étape s’est tenue du 8 au 10 février, à Ankara, sur fond de tensions dans le nord-ouest de la Syrie. La deuxième étape a eu lieu à Moscou les 17 et 18 février.

La Russie y est représentée par l’émissaire du Président pour le règlement en Syrie, Alexandre Lavrentiev, le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, ainsi que des responsables du ministère de la Défense. La délégation turque est menée par le vice-ministre turc des Affaires étrangères, Sedat Onal.

Situation à Idlib

La situation dans la zone de désescalade d’Idlib, dans le nord de la Syrie, s’est envenimée début février, lorsque les positions de l’armée turque sont devenues la cible d’attaques aériennes. Les forces turques ont effectué en réaction des frappes contre plus de 100 cibles et ont abattu deux hélicoptères syriens.

Un accord signé en mai 2017 aux négociations d'Astana (récemment rebaptisée Noursoultan) par la Russie, l’Iran et la Turquie a mis en place quatre zones de désescalade en Syrie. Trois d’entre elles sont passées en 2018 sous le contrôle des autorités de Damas. La quatrième, qui couvre le gouvernorat d’Idlib et partiellement les gouvernorats voisins de Lattaquié, de Hama et d’Alep, reste toujours occupée en partie par les terroristes du Front al-Nosra*.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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