Partisan de la première heure du médicament, Donald Trump révèle que depuis une dizaine de jours, il prend au quotidien un cachet d'hydroxychloroquine, un médicament contre le paludisme.
«J'en prends depuis une semaine et demie [...] je prends un comprimé par jour», a déclaré M.Trump lors d'un échange avec des journalistes à la Maison-Blanche, soulignant qu'il n'avait «aucun symptôme» du Covid-19. «J'attendais de voir vos yeux s'illuminer quand j'ai dit ça... Oui, j'en prends depuis une semaine et demie et je suis toujours là!».
Le Président américain a également indiqué qu'il se faisait tester très régulièrement et que, jusqu'à présent, il avait toujours été négatif au coronavirus.
The White House physician says he and the president “concluded the potential benefit from treatment outweighed the relative risks.” The FDA says there’s no evidence hydroxychloroquine treats or prevents coronavirus. Dr. Conley says Trump has no symptoms and is still negative. pic.twitter.com/o9DQrfSjJH
— Kaitlan Collins (@kaitlancollins) May 19, 2020
Cette approche mise en doute
Selon le Dr Matthew Heinz, qui a travaillé sur la réponse à Ebola sous l'administration Obama, il est actuellement «imprudent» d'encourager qui que ce soit à prendre «de l'hydroxychloroquine ou tout autre médicament dont l'efficacité n'a pas été démontrée».
Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, a estimé sur CNN que ce n'était «pas une bonne idée». Le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a dénoncé à son tour des déclarations «dangereuses». «Ça donne à la population de faux espoirs [...] et peut même les mettre en danger», a-t-il déclaré sur MSNBC.
Un médicament dont l’efficacité n'a jamais été prouvée contre le Covid-19
L'hydroxychloroquine est plébiscitée par le professeur Didier Raoult, qui dirige l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille. À ce jour, l'efficacité de ce traitement est mise en doute par des études scientifiques menées sur les malades atteints du Covid-19.
Une étude menée par des chercheurs français conclut que ce dérivé de l'antipaludéen chloroquine ne réduit pas significativement les risques d'admission en réanimation ni de décès chez les patients hospitalisés avec une pneumonie due au Covid-19.