Une écrivaine démissionne du New York Times en dénonçant l’autocensure

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En démissionnant du New York Times, l’écrivaine Bari Weiss a expliqué son départ en affirmant que le quotidien veut «satisfaire le public le plus étroit», où «Twitter est devenu l’ultime éditeur». Dans une lettre ouverte, elle dit aussi avoir été victime d’intimidations et de discrimination en étant jugée «raciste» et «nazie» par ses collègues.

Une écrivaine et éditrice d’opinion a démissionné du New York Times et a expliqué les raisons qui l’ont poussée à prendre cette décision dans une lettre ouverte, en comparant l’éthique et les mœurs de ce dernier à celles de Twitter.

Après avoir travaillé pendant trois ans au sein du quotidien, Bari Weiss estime que la plateforme «Twitter [y] est devenue l’ultime éditeur».

«Les histoires sont choisies et racontées de manière à satisfaire le public le plus étroit, plutôt que de permettre à un public curieux de lire sur le monde et de tirer ses propres conclusions», dénonce-t-elle.

Menaces et discrimination

L’écrivaine a avoué avoir subi des «intimidations constantes par [ses] collègues» qui l’ont traitée de «nazie» et de «raciste» pour ses réflexions. Elle a également témoigné d’un «environnement de travail hostile et d’actes de discrimination».

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Certains de ses collègues ont insisté pour son départ afin que le quotidien soit vraiment «inclusif», alors que les autres l’ont publiquement qualifiée de «menteuse» et de «fanatique» sur Twitter. La journaliste dit avoir été critiquée pour avoir «de nouveau» écrit sur l’antisémitisme.

Bari Weiss affirme avoir été «honorée» et «fière» au début de son travail au sein du New York Times. Cependant, «l’autocensure est devenue la norme», tranche-t-elle. En outre, «des leçons» n’ont pas été tirées par ses journalistes après l’élection de Donald Trump. Il s’agit notamment de «l’importance de comprendre les autres Américains» et «la nécessité de résister au tribalisme».

Début juillet, le quotidien a annoncé que ses journalistes écriraient le mot «Noir» avec une majuscule, alors que le mot «Blanc» serait écrit avec une minuscule. La décision a été prise en lien avec les récentes manifestations contre les violences policières et le racisme, a souligné le NYT.

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