Un responsable allemand explique les réticences de son pays à acheter du gaz naturel liquéfié américain

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Les pays européens ne sont pas enclins à acheter du gaz naturel liquéfié (GNL) aux États-Unis car son coût est prohibitif. Un responsable allemand s’est exprimé sur les raisons auprès de RT Deutsch. Il pense que Washington craint la concurrence apportée par le Nord Stream 2.

Le gaz naturel liquéfié (GNL) américain revient plus cher aux européens que le gaz russe, a expliqué sur la chaîne RT Deutsch le ministre de l'Énergie du Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Christian Pegel.

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Selon lui, la nécessité de convertir le gaz sous une forme liquide ainsi que les coûts liés à la logistique influent inévitablement sur les tarifs du carburant en provenance des États-Unis. Le dirigeant souligne que Washington craint que son gaz liquéfié ne résiste pas à la concurrence dans ce secteur, soit l’une des raisons de l’opposition américaine au Nord Stream 2.

Alors que plusieurs sénateurs américains ont menacé de sanctions le port de Sassnitz, Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, le ministre ne cache pas l’inquiétude des entreprises et actionnaires quant à l’attitude américaine.

«Il est probable qu’environ dix milliards d'euros “reposent” au fond de la mer Baltique. Toutes les parties intéressées ont donc intérêt à ce que le projet s’achève», explique Christian Pegel à RT.

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Christian Pegel souligne par ailleurs que les actions de Washington contribuent à consolider les positions des européens sur le sujet. Il met en avant l’unité de l’Europe sur la question de l’approvisionnement énergétique.

«Je pense qu'il y a un consensus en Europe: si un État en dehors de la région de la mer Baltique interfère dans la souveraineté européenne à propos de la sécurité des approvisionnements, c’est scandaleux», pointe Christian Pegel à RT.

Le projet de gazoduc Nord Stream 2, qui prévoit de relier la Russie à l’Allemagne à travers la Baltique, est sous le coup de sanctions américaines. L’Allemagne et l’Autriche ont déjà fait part de leur désapprobation vis-à-vis des démarches de Washington. La réalisation du gazoduc est également soutenue par la Norvège, dont le gouvernement détient 30% des parts de Kvaerner, l'une des entreprisses de construction.

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