Le Tribunal spécial des Nations unies pour le Liban (TSL), siégeant à La Haye, aux Pays-Bas, a rejeté quelque implication que ce soit de la direction du Hezbollah dans l'attentat à la camionnette piégée qui, en février 2005, avait coûté la vie à l'ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri.
«Il était très probablement un kamikaze... Au-delà de la preuve que la dent appartenait à un jeune homme d'une vingtaine d'années, il n'y a aucun autre élément de preuve dans les restes humains analysés par les experts légistes... La chambre de première instance, donc, ne peut pas faire de constat sur l'identité de l'homme», a déclaré la juge Janet Nosworthy.
Le TSL avait reporté la lecture du verdict, initialement prévue le 7 août, «par respect pour les innombrables victimes» de l'explosion dévastatrice survenue trois jours plus tôt à Beyrouth et ayant fait au moins 177 morts et plus de 6.500 blessés.
Le juge président David Re a appelé le tribunal à observer une «minute de silence pour rendre hommage aux victimes de cette catastrophe, à ceux qui ont perdu la vie, à ceux qui ont été mutilés ou blessés, à leur famille, à ceux qui ont perdu leur maison», selon l'AFP.
Meurtre de Rafik Hariri
Rafic Hariri, Premier ministre jusqu'à sa démission en octobre 2004, a été tué en février 2005 avec une camionnette remplie d'explosifs au passage de son convoi blindé sur le front de mer de Beyrouth. L'attentat a fait 226 blessés et a tué 22 personnes au total.
La mort de Rafik Hariri, dans laquelle quatre généraux libanais pro-syriens ont été dans un premier temps accusés d'être impliqués, avait déclenché à l'époque une vague de manifestations, entraînant le retrait des troupes syriennes après près de 30 ans de présence au Liban.
Au cours du procès, l'accusation a martelé que l'assassinat «avait un but politique», arguant que Hariri, milliardaire sunnite, «était perçu comme une grave menace par les pro-syriens et pro-Hezbollah».
Le Hezbollah a rejeté toute responsabilité et a déclaré ne pas reconnaître le TSL.
En cliquant sur "Publier", vous acceptez que les données personnelles de votre compte Facebook soient utilisées pour vous donner la possibilité de commenter les contenus publiés sur notre site à partir de votre compte. Le processus de traitement des données personnelles est décrit en détail dans la Politique de confidentialité.
Vous pourrez revenir sur votre choix et retirer votre consentement en effaçant tous vos commentaires.
Tous les commentaires
Afficher les nouveaux commentaires (0)
en réponse à(Afficher le commentaireCacher le commentaire)