Les pays baltes sanctionnent 30 Biélorusses dont Alexandre Loukachenko

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La Lettonie, la Lituanie et l’Estonie ont interdit l’entrée sur leur sol au Président Alexandre Loukachenko, à son fils aîné et à 28 autres citoyens biélorusses, annoncent les autorités de ces pays.

Trente citoyens biélorusses dont le Président Alexandre Loukachenko et son fils aîné Viktor Loukachenko, assistant du chef d’État et membre du Conseil de sécurité biélorusse, figurent sur la liste noire des personnes interdites d’entrée en Lettonie, Lituanie et Estonie, ont annoncé lundi 31 août les ministères letton et estonien des Affaires étrangères et le ministère lituanien de l’Intérieur.

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La liste comprend entre autres le chef de l’administration présidentielle Igor Sergueïenko, ses adjoints Maksim Ryjenkov, Olga Tchoupris et Dmitri Kroutoï, le chef du département de la gestion des biens présidentiels Guennadi Bogdan, la présidente de la Commission électorale centrale (CEC) Lidia Ermochina, d’autres membres de la CEC et des responsables des organes judiciaires.

Sanctions adoptées pour une période indéterminée dans deux pays

«Le ministre letton des Affaires étrangères, Edgars Rinkevics, a décidé d'inscrire 30 fonctionnaires biélorusses sur la liste lettone des personae non gratae. Les personnes figurant sur cette liste ne sont pas autorisées à se rendre en Lettonie et cette interdiction s'applique pour une durée indéterminée», a indiqué le ministère letton dans un communiqué.

M.Rinkevics a expliqué sur Twitter que la Lettonie accusait M.Loukachenko et les autres personnes figurant sur la liste d’avoir falsifié les résultats de la présidentielle biélorusse du 9 août, d’avoir utilisé la force contre les manifestants et d’avoir poursuivi des journalistes et des militants.

​En Lituanie, l’adoption des sanctions contre les mêmes personnes a été décidée par la ministre de l’Intérieur Rita Tamasuniene. Selon le Président du pays, Gitanas Nauseda, Vilnius s’est mis d’accord avec la Lettonie et l’Estonie à propos de la liste noire, mais ce n’est qu’«une version initiale» qui peut être complétée plus tard.

«Le département des migrations auprès du ministère de l’Intérieur a ajouté lundi 31 août les informations sur 30 citoyens biélorusses à la Liste nationale des étrangers interdits d’entrée en Lituanie. Cette liste peut être élargie», a indiqué le ministère de l’Intérieur sur son site Internet.

L’Estonie adopte les sanctions pour cinq ans

Le ministère estonien des Affaires étrangères a aussi publié la même liste de 30 Biélorusses qui ne sont plus les bienvenus sur le territoire estonien. Toutefois, en Estonie, les sanctions ne resteront en vigueur que pendant cinq ans.

«Une interdiction d'entrée de cinq ans en Estonie, valable du 31 août 2020 au 30 août 2025, sera imposée à Alexandre Loukachenko, au ministre biélorusse de l'Intérieur, au ministre de la Justice et au procureur général, aux fonctionnaires de l'administration présidentielle, aux membres de la Commission électorale centrale de Biélorussie et aux responsables des forces de l’ordre», a déclaré le ministère dans son communiqué.

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Selon celui qui est à la tête du ministère, Urmas Reinsalu, Tallin montre ainsi qu’il prend «très au sérieux les violations des droits de l'Homme en Biélorussie», tout en considérant qu'il importe de ne pas punir le peuple de ce pays.

Situation en Biélorussie

Des manifestations contre les résultats de la présidentielle du 9 août et celles de soutien au Président Loukachenko se tiennent en Biélorussie depuis trois semaines. Selon la Commission électorale centrale, Alexandre Loukachenko a remporté le vote avec 80,1% de voix, alors que sa principale rivale, Svetlana Tikhanovskaïa, n’a obtenu que 10,8%. L’opposition estime que Mme Tikhanovskaïa doit être proclamée vainqueur de l’élection.

Les premiers jours suivant la présidentielle, les forces de l’ordre ont utilisé du gaz lacrymogène, des canons à eau, des grenades assourdissantes et des balles de caoutchouc pour disperser les manifestations non autorisées. Selon le bilan officiel, plus de 6.700 personnes ont été interpellées et des centaines ont été blessées dont plus de 120 policiers. Trois manifestants sont décédés.

Plus tard, la police a cessé d’utiliser la force pour disperser les manifestants.

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