«Si la Biélorussie s'effondre aujourd'hui, ce sera le tour de la Russie demain», affirme Loukachenko

© Sputnik . Evguéni Odinokov / Accéder à la base multimédiaUne manifestation de soutien à Alexandre Loukachenko à Minsk (archive photo)
Une manifestation de soutien à Alexandre Loukachenko à Minsk (archive photo) - Sputnik Afrique
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Dans une interview accordée aux médias russes, le Président biélorusse a déclaré qu’en cas d'«effondrement» de son pays, la Russie tomberait à son tour. Il a convenu que certains «en avaient assez» de lui, mais s’est dit convaincu que la majorité avait quand même voté en sa faveur à la présidentielle.

Le Président biélorusse, Alexandre Loukachenko, estime qu'en cas d'«effondrement» de son pays, la prochaine sur la liste sera la Russie.

«Vous savez ce que nous avons conclu avec les responsables et les dirigeants russes? Si la Biélorussie s'effondre aujourd'hui, ce sera le tour de la Russie demain», a-t-il déclaré dans une interview aux médias russes, affirmant que tout était «mondialisé et internationalisé».

«Si vous pensez que la Russie, parce qu’elle est riche, saura y faire face, vous vous trompez. J'ai parlé à de nombreux Présidents, à mon ami aîné (je l’appelle mon frère aîné) Vladimir Poutine et je l’ai mis en garde: il est impossible d’y couper», a-t-il souligné.

Les réseaux sociaux

Il est revenu dans ce contexte sur les chaînes Telegram.

«Pouvez-vous les bloquer? Personne ne le peut, même ceux qui ont inventé toute cette Toile. Prenez les Américains. Vous voyez bien ce qui se passe chez eux. Et les chaînes Telegram y jouent un rôle de premier plan», a poursuivi Alexandre Loukachenko.

Le Président biélorusse a évoqué également l’importance du Web.

«Supprimez Internet et le reste... Même si Internet est éliminé aujourd'hui, les chaînes Telegram fonctionneront depuis la Pologne. Cela étant, ne vous relâchez pas», a-t-il mis en garde.

La présidentielle

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Pour ce qui est de la présidentielle, Alexandre Loukachenko a affirmé que sa candidature avait été soutenue par la majorité des Biélorusses, même si certains «en avaient assez» de lui.

«Oui, peut-être que je suis resté un peu trop, peut-être que mon image est réfléchie non seulement par la télévision, mais par chaque fer à repasser et bouilloire. Mais je suis le seul à pouvoir défendre les Biélorusses aujourd’hui», a-t-il indiqué.

Il a avoué qu’il était vexant pour lui de savoir qu’une partie de la population s’était prononcée contre.

«Bien sûr, cela me blesse et c’est tragique pour moi, si vous voulez. Mais cela ne signifie pas que j’ai baissé les bras parce que je regarde les choses avec philosophie», a-t-il noté.

Toutefois, selon lui, ceux qui ont voté en sa faveur sont en majorité.

«Je dois protéger ce qui a été créé par nos mains, protéger ceux qui l'ont fait et ceux-là, ils sont en majorité», a déclaré Loukachenko.

«Peut-être qu’ils se sont un peu lassés, mais ils m'ont soutenu. C'est ce qui m’anime aujourd’hui», a-t-il souligné.

L’arrestation des 33 Russes

Alexandre Loukachenko a déclaré que les Russes qui avaient été arrêtés en Biélorussie s’étaient vu présenter des excuses et étaient rentrés chez eux.

«J'ai envoyé mon fils, conseiller à la sécurité, pour qu’il s'excuse auprès d’eux et leur demande où ils voulaient aller. Ils ont dit qu’ils voulaient rentrer en Russie», a-t-il noté.

Le 29 juillet, 32 Russes avaient été arrêtés près de Minsk et un autre dans le sud du pays. La veille, les services de renseignement biélorusses avaient été informés de l’arrivée de plus de 200 individus ayant pour objectif de déstabiliser la situation lors de la campagne présidentielle.

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