Dans une résolution adoptée ce jeudi 17 septembre, le Parlement européen a appelé l'UE à accroître la pression des sanctions sur les autorités russes et à reconsidérer de manière significative les relations avec la Russie sur fond de l'empoisonnement présumé de l'opposant russe Alexei Navalny.
L’appel des députés est adressé avant tout aux ministres des Affaires étrangères des pays de l'UE qui doivent «élaborer dès que possible une liste de mesures restrictives fortes contre la Russie et renforcer les sanctions déjà existantes».En outre, le Parlement européen a appelé Bruxelles et les gouvernements des États membres «à accorder une attention prioritaire à l'approbation et à la mise en œuvre dans un proche avenir du mécanisme de sanctions dans le domaine des droits de l'Homme du même type que la loi [américaine, ndlr] Magnitsky qui inclura des personnes physiques et pourra prévoir des sanctions sectorielles».
La résolution adoptée appartient à la catégorie «non législative», qui est de nature consultative, et n'est pas obligatoire pour la mise en œuvre par les institutions de l'UE et les gouvernements des États membres.
Hospitalisation à Berlin
Alexeï Navalny a été transféré à l’hôpital universitaire de la Charité de Berlin le 22 août. Le 2 septembre, le gouvernement allemand a déclaré qu’il avait été empoisonné par un agent toxique du groupe Novitchok. Ces conclusions vont toutefois à l'encontre des tests menés par les médecins russes de Moscou et d'Omsk, où l'opposant a été pris en charge après avoir fait un malaise à bord d'un avion le 20 août.
Quelques jours plus tard, l’hôpital a annoncé que l’opposant a été sorti de son coma artificiel et débranché du respirateur puisque son état de santé s’était amélioré et qu’il était capable de se lever de son lit.Moscou a appelé à plusieurs reprises Berlin à lui fournir ses éléments d’enquête. Le 11 septembre, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a expliqué que le cas d'Alexeï Navalny faisait l'objet de vérifications dans le cadre des procédures traditionnelles de la justice russe, soulignant que les éléments brandis par Berlin devaient faire l'objet d'une vérification en Russie avant l’ouverture d’une enquête.
L’OIAC prélève des échantillons sur Navalny
À Amsterdam, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé ce 17 septembre avoir été sollicitée par l'Allemagne pour enquêter sur son empoisonnement présumé. Des experts de l'agence «ont prélevé des échantillons biomédicaux sur M. Navalny pour analyse par les laboratoires désignés par l'OIAC», ajoute l'agence.
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