Ankara enverra-t-il ses militaires dans la zone du Haut-Karabakh? Un conseiller d’Erdogan commente

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Le lendemain de la reprise des combats dans le Haut-Karabakh, un conseiller du Président turc a affirmé lundi à Sputnik que, pour le moment, Ankara ne voyait pas la nécessité d'envoyer des militaires ni des combattants de l’opposition armée syrienne dans cette zone de conflit. Il n’a pourtant pas exclu un tel scénario «en cas de besoin».

Pour l’instant, la Turquie ne voit pas la nécessité d'envoyer ses militaires ni des combattants de l'opposition armée syrienne dans la zone de conflit dans le Haut-Karabakh, a déclaré le 28 septembre à Sputnik Yasin Aktay, conseiller du Président turc. Les affrontements dans cette région de la Transcaucasie ont repris dimanche 27 septembre.

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«Je pense que la Turquie ne participera pas [au conflit dans le Haut-Karabakh, ndlr] par le biais de sa force militaire, il n'y en a pas besoin, un soutien technique suffit. Mais, en cas de besoin, le chemin est ouvert», a-t-il déclaré répondant à la question concernant une intervention militaire directe de la Turquie dans la crise entre les deux pays.

Selon lui, il n’est pas non plus nécessaire d'impliquer dans le conflit militaire dans le Haut-Karabakh des combattants de l'opposition armée syrienne. «Il n’y en a pas besoin», a-t-il souligné.

La montée des tensions

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Le 27 septembre, les tensions dans le Haut-Karabakh sont montées d’un cran. L’Arménie et l’Azerbaïdjan se rejettent la responsabilité l’un l’autre du début des hostilités. Alors que Bakou assure que la partie arménienne était la première à ouvrir le feu en considérant son opération comme une contre-offensive, Erevan déclare que le Haut-Karabakh a essuyé des pilonnages aériens et de missiles menés par les militaires azéris. Selon le porte-parole du président de la République autoproclamée du Haut-Karabakh, Vagram Pogosian, les tirs d’artillerie ont ciblé des agglomérations civiles.

Suite à la montée des tensions dans la région, la loi martiale a été décrétée en Arménie comme en Azerbaïdjan. Moscou ainsi que Paris ont exhorté les deux parties à cesser le feu et à entamer des négociations.

Conflit vieux d’une trentaine d’années

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Le conflit dans le Haut-Karabakh a commencé en février 1988, lorsque la région autonome du Haut-Karabakh a annoncé sa sortie de la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan. Lors de la confrontation armée de 1992-1994, Bakou a perdu le contrôle du Haut-Karabakh et des sept régions adjacentes. Depuis 1992, les négociations en vue d’un règlement pacifique sont en cours et ce dans le cadre du Groupe de Minsk de l’OSCE coprésidé par la Russie, la France et les États-Unis.

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