«C’est une guerre» au Haut-Karabakh et elle engage un grand nombre de militaires, déclare l’Arménie

© REUTERS / Aziz KarimovUne maison endommagée, selon les habitants, par un bombardement au Haut-Karabakh, le 28 septembre 2020
Une maison endommagée, selon les habitants, par un bombardement au Haut-Karabakh, le 28 septembre 2020 - Sputnik Afrique
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Le Premier ministre arménien a déclaré ce 29 septembre que le Haut-Karabakh vivait une véritable «guerre» et que les opérations militaires étaient dirigées par des responsables militaires turcs présents en Azerbaïdjan, tandis qu'Ilham Aliev a affirmé que la Turquie n'était pas partie prenante dans le conflit.

Le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a qualifié la situation au Haut-Karabakh de «guerre».

«C’est une formule tout à fait correcte. C’est une guerre, il y a beaucoup de destructions et de victimes et de nombreux militaires sont engagés», a-t-il indiqué.

Il a affirmé que des responsables militaires turcs étaient présents en territoire azerbaïdjanais et dirigeaient les opérations militaires.

«La Turquie est de fait impliquée. Selon des informations dignes de foi, des responsables militaires et des instructeurs se trouvent aux postes de commandement de l'Azerbaïdjan et dirigent même, par endroits, les opérations militaires», a-t-il noté.

Le Président de l'Azerbaïdjan Ilham Aliev a pour sa part souligné que la Turquie n'était pas partie prenante dans le conflit au Haut-Karabakh.

«Nous sommes reconnaissants à l’État et au peuple turcs pour leur solidarité et le soutien qu’ils nous accordent. La Turquie ne participe d’aucune autre manière à ce conflit [au Haut Karabakh, ndlr]. Toutes les rumeurs selon lesquelles la Turquie participerait en tant que partie au conflit, rumeurs propagées par la partie arménienne, revêtent le caractère d’une provocation. C’est, comme on dit aujourd’hui, une infox», a déclaré à la chaîne de télévision Rossiya 1.

«Il n’existe aucun témoignage de participation de la Turquie au conflit. Et ce n'est d’aucune nécessité», a-t-il ajouté.

Le conflit

Le ministère arménien de la Défense avait précédemment déclaré que le Haut-Karabakh avait été «victime d'attaques aériennes et balistiques». Erevan a affirmé que Bakou avait lancé une offensive dans le secteur. Les deux pays ont proclamé la loi martiale et lancé la mobilisation, générale pour l’Arménie et partielle pour l’Azerbaïdjan.

Haut-Karabakh - Sputnik Afrique
Bakou publie une vidéo des combats sur la ligne de contact avec l’Arménie
Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a annoncé le 27 septembre que les forces armées arméniennes avaient soumis à des tirs des localités situées sur la ligne de contact au Haut-Karabakh, faisant des morts.
La République autoproclamée du Haut-Karabakh a annoncé pour sa part que sa capitale, Stepanakert, ainsi que plusieurs localités avaient été prises pour cible par les tirs. Les autorités locales ont également proclamé la loi martiale et la mobilisation.

Plusieurs pays, notamment la Russie et la France, ont exhorté les parties en conflit à faire preuve de retenue. La Turquie a déclaré pour sa part qu’elle accorderait toute l’aide requise à l’Azerbaïdjan dans le contexte de la dégradation de la situation au Haut-Karabakh.

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