Premier ministre Pachinian: l'Arménie prête à des concessions si l'Azerbaïdjan l'est aussi

© Sputnik . Karo Saakyan / Accéder à la base multimédiaHaut-Karabagh
Haut-Karabagh - Sputnik Afrique
S'abonner
Dans une interview à l’AFP, le Premier ministre arménien a déclaré que son pays était prêt à des concessions si l’Azerbaïdjan faisait de même et a estimé que sans l’engagement actif d’Ankara cette guerre n’aurait pas commencé.

Le Premier ministre arménien a dit mardi être prêt à des concessions pour régler le conflit au Haut-Karabakh si l'Azerbaïdjan l'est lui aussi, après 10 jours de combats sans relâche.

«Les conflits doivent être réglés sur la base de concessions mutuelles. Le Haut-Karabakh et l'Arménie sont prêts aux mêmes concessions que celles auxquelles sera prêt l'Azerbaïdjan», a déclaré Nikol Pachinian lors d'un entretien avec l'AFP à Erevan, la capitale arménienne.

L’engagement «actif» de la Turquie a provoqué cette «guerre»

M.Pachinian a par ailleurs estimé que les hostilités au Haut-Karabakh avaient été provoquées par «l'engagement actif» de la Turquie en soutien à l'Azerbaïdjan, dénonçant une «guerre terroriste contre un peuple luttant pour sa liberté».

«Sans l'engagement actif de la Turquie, cette guerre n'aurait pas commencé. S'il est vrai que les autorités de l'Azerbaïdjan ont promu activement ces 15 dernières années une rhétorique belliqueuse, la décision de déclencher la guerre a été motivée par le soutien total de la Turquie», a déclaré M.Pachinian à l'AFP.

La Russie défendra l’Arménie si nécessaire

Le Premier ministre arménien s'est en outre dit «convaincu» que la Russie lui viendra en aide si le pays venait à être directement attaqué, sur fond d'hostilités avec l'Azerbaïdjan.

«Je suis convaincu que, si la situation l'exige, la Russie remplira ses obligations» dans le cadre d'une alliance militaire existant entre les deux pays, a déclaré M.Pachinian.

Nouvelle spirale du conflit

Depuis le 27 septembre, le Haut-Karabakh est le théâtre de nouveaux affrontements entre les armées arménienne et azerbaïdjanaise. Les pays se sont mutuellement accusés d’avoir lancé des attaques. La loi martiale a été décrétée en Arménie et dans plusieurs régions d’Azerbaïdjan.

Plusieurs pays ont appelé les parties en conflit à faire preuve de retenue. Le 1er octobre, les dirigeants français, russe et américain -coprésidents du groupe de Minsk de l’OSCE- ont condamné dans les «termes les plus forts» cette escalade de la violence, appelant à la «cessation immédiate» des hostilités.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала